D'après RFI et le quotidien L'Opinion, partiellement confirmés par Jean-Yves le Driand, le ministre français de la Défense une douzaine d'anciens militaires français combattraient actuellement sous le drapeau des djihadistes en Irak et en Syrie, dont la majorité servirait l'État Islamique. « Les cas d'anciens militaires tentés par une aventure djihadiste sont d'une extrême rareté », a dit le ministre lors d'une conférence de presse portant sur les nouvelles mesures antiterroristes prises par le gouvernement français.
Les profils de ces anciens militaires sont variés et il y aurait des Français de culture arabo-musulmane mais aussi des convertis. L'un d'eux se trouverait même à la tête d'un groupe d'une dizaine de jeunes combattants français qu'il aurait formés au maniement d'armes dans la région de Deir ez-Zor, à l'Est de la Syrie, tandis que d'autres, âgés d'une vingtaine d'années, seraient des experts en explosifs. Certains seraient d'anciens soldats de la prestigieuse Légion Etrangère mais aussi d'ex-parachutistes et ils auraient eux-mêmes annoncé leur passé de soldat français sur les réseaux sociaux.
L'Opinion est même plus précis et croit savoir que l'un de ces djihadistes, issu d'une famille originaire du Maghreb, serait un ancien des forces spéciales du célèbre 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine, une unité d'élite rattachée au Commandement des opérations spéciales. D'après le journal, il y aurait suivi une formation de commando en techniques de combat, de tir et de survie, et après un engagement de cinq ans, il aurait rejoint une société de sécurité privée pour laquelle il aurait travaillé sur des sites pétroliers dans la péninsule arabique, poursuit. C'est à cette occasion qu'il se serait progressivement radicalisé ; licencié il aurait ensuite rejoint la Syrie.
En tout cas, cette affaire est particulièrement gênante pour la France. Car s'il y a un millier de Français déjà impliqués dans le djihad en Syrie, ces combattants sont autrement plus dangereux puisque ce sont des soldats d'élite experts du maniement d'armes en France, et d'autant plus redoutable s'ils revenaient dans leur pays.