Le nouveau roi Salman bin Abdul-Aziz Al Saud de l'Arabie saoudite a promis de poursuivre les politiques de son prédécesseur, le roi Abdallah, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le nouveau roi a fait ces remarques dans un discours télévisé à l'échelle nationale au moment où le royaume riche en pétrole a commencé à pleurer le roi Abdallah, qui gouverne le pays depuis près de deux décennies.
"Nous allons continuer à adhérer aux politiques correctes que l'Arabie saoudite a suivies depuis sa création", a fait savoir le roi Salman.
Il a également évoqué la situation chaotique au Moyen-Orient en raison de l'expansion violente du groupe militant l'Etat islamique (EI).
Il a ajouté que l'arabe et le monde islamique ont "urgemment besoin de solidarité et de cohésion".
Par ailleurs, le roi Salman a nommé son futur successeur et certains postes clés du gouvernement.
Il a désigné son neveu, le prince Mohammed ben Nayef ministre de l'Intérieur, comme prince héritier adjoint, et a nommé un petit-fils du roi fondateur du royaume dans la ligne de succession pour la première fois.
Il a également nommé son fils, le prince Mohammed bin Salman, comme ministre de la Défense et le prince héritier Muqrin comme premier vice-Premier ministre.
Tous les rois saoudiens ont été les fils du monarque fondateur du royaume, le roi Abdulaziz, aussi connu comme Ibn Saud, depuis son décès en 1953.
Le roi Salman, a été nommé gouverneur de Riyad à l'âge de 20 ans, et ministre de la Défense en 2011.
Le roi Abdallah est mort dans les premières heures de vendredi, à l'âge de 90 ans. Il est devenu le roi de l'Arabie saoudite en 2005.
A la tête d'un État conservateur, le roi Abdallah est considéré comme un réformateur modéré et critiquait souvent les clercs de la ligne dure.
Depuis son accession au trône, le roi Abdallah a pris des mesures en vue de renforcer les libertés et a investi une partie des vastes richesses pétrolières du pays dans des projets d'éducation et d'infrastructure à grande échelle.
Il a aidé à résoudre les différends entre son pays, les Émirats arabes unis et Bahreïn sur un côté et le Qatar d'un autre côté par la médiation sommet des dirigeants des pays du CCG à Riyad en novembre dernier. La réunion a été un succès et a conduit à la reprise des relations diplomatiques entre ces pays.
Le défunt roi a également réussi à calmer les tensions entre l'Egypte et le Qatar, un partisan des Frères musulmans, la base de pouvoir du président égyptien déchu Mohamed Morsi.
Sous son règne, l'Arabie saoudite a été parmi les premiers pays à se joindre à la coalition menée par les Etats-Unis pour lutter contre le groupe militant de l'Etat islamique en Irak et en Syrie.
La famille royale saoudienne a annoncé le 2 janvier que le roi Abdallah a été placé sur le ventilateur pour des problèmes respiratoires.