Des réfugiés nigérians fuyant Boko Haram arrivent au Tchad. |
Deux hélicoptères militaires tchadiens ont pilonné des cibles dans la ville frontalière de Gamboru, pendant environ deux heures, déclenchant de fortes explosions et l'envol d'épais nuages de fumée dans le ciel. La ville, située à la frontière avec le Cameroun, a déjà été mitraillée par deux avions de combat tchadiens samedi. Boko Haram a envahi Gamboru il y a plusieurs mois dans le cadre de sa campagne pour s'emparer de territoires dans la région et y créer un Etat islamique.
Le soulèvement de ce groupe est devenu une crise régionale. En janvier, le Tchad a déjà envoyé un important contingent de troupes au Cameroun pour aider à lutter contre les incursions de Boko Haram sur son territoire. Selon l'armée tchadienne, 3 soldats tchadiens et 123 combattants de Boko Haram ont été tués en deux jours d'affrontements dans le nord du Cameroun plus tôt cette semaine. D'après l'hôpital militaire de la capitale du Tchad, N'Djamena, un quatrième soldat tchadien est mort de ses blessures à l'hôpital.
Dimanche, des troupes tchadiennes et camerounaises se déplaçant dans des véhicules blindés équipés d'artillerie s'étaient massé dans la ville de Fotokol, séparée de Gamboru par un pont de 500 mètres. « Grâce à ces frappes aériennes, nous avons pour but de neutraliser l'ennemi et d'ouvrir la voie de la libération de Gamboru », a déclaré à l'AFP un officier de l'armée tchadienne, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat.