Un total de 180 rebelles indépendantistes ont été tués dans les régions orientales de l'Ukraine lors des affrontements de ces dernières vingt-quatre heures, alors que les forces gouvernementales ont perdu cinq soldats, ont déclaré lundi les autorités locales.
"Selon les données préliminaires, le 1er février, les rebelles ont perdu 180 de leurs combattants, et 248 autres ont été blessés," a déclaré le porte-parole de l'armée ukrainienne Leonid Matyukhin lors d'un entretien télévisé.
Le nombre des morts, qui n'a été ni confirmé ni démenti par les forces rebelles, est le plus élevé depuis que les combats se sont intensifiés à l'est de l'Ukraine le mois dernier.
Par ailleurs, cinq soldats ukrainiens ont été tués et vingt-neuf autres blessés au cours de ces dernières vingt-quatre heures, a déclaré le Conseil de la sécurité et de la défense nationales.
Au cours des dernières vingt-quatre heures, quatre civils, dont un enfant de deux ans, ont été tués dans deux villes contrôlées par le gouvernement, sur la ligne de front, dans la région de Donetsk, a déclaré Vyacheslav Abroskin, le responsable de la division régionale du ministère de l'Intérieur.
À Donetsk, le bastion détenu par les rebelles, le conseil municipal a déclaré que quinze civils ont été tués et trente-deux autres blessés pendant le weekend, alors que d'importants bombardements et tirs de mortier ont frappé quatre districts résidentiels de la ville.
Parallèlement, quatre civils ont été tués lors d'attaques au mortier et à l'artillerie dans des zones civiles des trois petites villes de la région de Lugansk, a déclaré le gouverneur de la région de Lugansk Gennady Moskal.
La dernière recrudescence des combats à l'est de l'Ukraine a commencé après l'annulation, à la mi-janvier, des pourparlers de paix entre les deux belligérants.
Kiev ayant rejeté les négociations directes avec les représentants des combattants indépendantistes, les rebelles ont lancé une offensive visant à s'emparer de davantage de territoires contrôlés par le gouvernement, à laquelle l'armée ukrainienne a opposé une forte résistance.
La dernière série de négociations de paix qui s'est tenue samedi à Minsk, dans la capitale de la Biélorussie, avait pour objet de mettre un terme au conflit de dix mois qui, en Ukraine, a coûté la vie à plus de 5 100 personnes.
Les pourparlers, auxquels n'ont participé ni des responsables du gouvernement ukrainien, ni des représentants des deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lugansk, ont été interrompus sans qu'un accord n'ait pu être trouvé.