On ne peut que féliciter la Mairie de Paris pour cette mesure de protection qu'elle a décidée. Mais ce que j'apprécie particulièrement, c'est le courage des responsables municipaux. Retirer ces si nombreux « symboles » d'amour déposés par des couples, puis les recycler, ne manquera évidemment pas de leur valoir des critiques. Qu'importe. Selon Bruno Julliard, adjoint au maire de Paris, la ville ne fait pas cela seulement pour elle-même, mais aussi pour faire un exemple, et encourager les gens de Paris et d'autres villes du monde, qui connaissent la même situation de ponts surchargés, à mieux les protéger.
Tout cela ne laisse pas de me faire songer à certains sites touristiques de Chine, qui connaissent aussi des situations de ce genre. Par exemple, sur une chaîne de protection se trouvant au sommet du Mont Huangshan, dans la Province de l'Anhui, on peut voir une incroyable densité de cadenas entremêlés, qui ont valu à cet endroit le surnom de « cœurs entremêlés ». Certes, tous les couples qui viennent ne font pas ainsi. Ces cadenas ont tous la même signification, celle d'une « union des cœurs ». Mais qu'on y songe tout de même : tous ces cadenas, accrochés là depuis des mois, voire des années, se balançant dans l'air sous le vent et la pluie et pendant au-dessus de la falaise, ne risquent-ils pas de tomber un jour et de heurter des visiteurs ? Et la corrosion de ces cadenas, malgré tout solides, peut-elle ne pas causer une pollution de l'eau et de la terre environnantes ? Si on pouvait les remplacer par un ruban ou autre chose de rouge, ne serait-ce pas tout aussi romantique et en plus respectueux de l'environnement? Espérons que la récente décision de la capitale française donne quelques lumières aux gens et les amène également à réfléchir un peu.
Après le retrait des cadenas du Pont des Arts, les deux côtés de la rambarde seront protégés par du plexiglas. Dès lors, ceux qui voudraient encore y accrocher des cadenas n'auront plus aucun moyen de le faire. Cependant, certains se demandent si, à la place, on ne trouvera pas divers dessins et gravures, qui ne manqueront alors pas de dégrader ces panneaux. Cela nécessite de la part du gouvernement municipal des efforts supplémentaires en matière de surveillance et de communication.
Je pense que, puisque désormais il n'y aura plus de cadenas, on pourra peut-être, dans l'avenir, y déposer quelques bonsaïs, y faire des expositions florales, ou permettre à des artistes de rue de montrer leur travail sur les rambardes du pont, ce qui en ferait un véritable pont des arts.
Prive de ses cadenas d'amour, le Pont des Arts n'en continuera pas moins à accueillir des visiteurs du monde entier. En fait, le vrai romantisme n'a rien à voir avec ces objets. Il ne nait que d'une atmosphère culturelle profonde et de l'humeur détendue des visiteurs. Paris aime le romantisme, mais refuse qu'on la dégrade.
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