Les députés sud-coréens ont élu jeudi à la tête du gouvernement l'ancien ministre de la Justice, Hwang Kyo-ahn, mettant fin ainsi à près de deux mois de vacance du pouvoir.
Ce vote de l'Assemblée nationale (156 voix pour, 120 contre, 20 abstentions et deux bulletins invalides) survient plus de 50 jours après la démission de l'ancien Premier ministre Lee Wan-koo en raison d'allégations de corruption.
Agé de 58 ans, M. Hwang avait été nommé à ces nouvelles fonctions voici un mois par la présidente Park Geun-hye, mais les députés de l'Alliance de la nouvelle politique pour la démocratie (ANPD) s'étaient opposés à ce choix, accusant M. Hwang d'avoir cherché à éviter le service militaire et monnayé son influence.
Ancien procureur devenu ministre, l'homme s'est fait connaître par sa politique de "sécurité publique", ciblant notamment des militants pro-démocratie jugés trop proches de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Les principaux partis politiques du pays ont finalement donné leur feu vert à l'élection de M. Hwang en raison d'une absence de pouvoir préjudiciable en pleine épidémie du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS). Trois nouveaux cas ont ainsi été signalés jeudi, portant le total provisoire des personnes infectées à 165 depuis l'apparition du coronavirus le 20 mai.
Lee Jong-hun, porte-parole du groupe parlementaire du Parti de la Nouvelle frontière (NFP, au pouvoir), s'est félicité de la désignation d'un chef de gouvernement afin de mieux coordonner la lutte contre le MERS.
Son homologue Park Soo-hyun, du Parti démocrate (PD, opposition), a indiqué que son groupe prendrait soin à s'assurer que le nouveau Premier ministre prendrait efficacement la tête de la lutte contre l'épidémie.