Le Parlement français a largement approuvé mercredi après-midi l'accord trouvé lundi entre les Européens et la Grèce prévoyant un troisième plan d'aide à Athènes.
Soumis aux votes successifs de l'Assemblée nationale et du Sénat, l'accord obtenu à l'arraché dans la nuit du 12 au 13 juillet à Bruxelles a été adopté par les députés qui l'ont voté pour par 412 voix contre 69 (49 abstentions), tandis qu'il a été voté au Sénat par 260 voix contre 23 (60 abstentions).
Le Premier ministre, Manuel Valls, avait auparavant pris la parole à l'Assemblée lors du débat sur l'accord européen.
Le traitement équilibré de la dette est vital pour la Grèce, pour que le pays puisse "commencer à envisager un avenir qui ne se limite pas au seul remboursement", a indiqué M. Valls.
"L'Eurogroupe réfléchit à des mesures permettant à la Grèce de retrouver de l'oxygène et de garantir la soutenabilité de sa dette - qui s'élève aujourd'hui à 180% de sa richesse. Ce point était capital pour Alexis Tsipras. Et il l'a obtenu. Le FMI a encore redit, ce matin, qu'il fallait alléger la dette grecque. Et c'est bien ce que nous allons faire, en reprofilant la dette, ce qui pourrait passer par un allongement de la durée de remboursement, ou encore une réduction des taux d'intérêt", a souligné M. Valls.
L'issue des deux scrutins au Parlement ne faisaient guère de doute, la plupart des parlementaires français n'ayant pas l'intention de balayer ces longues journées de négociations périlleuses à Bruxelles, selon le journal Le Monde.