Le secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires, Stephen O'Brien, s'est dit mercredi extrêmement déçu par le fait que la trêve humanitaire qui avait été annoncée la semaine dernière et aurait dû commencer vendredi dernier n'ait finalement pas été respectée par les parties belligérantes.
"Je suis encore plus profondément préoccupé qu'avant par la situation humanitaire catastrophique au Yémen", a déclaré M. O'Brien, tout en regrettant fortement l'absence de suivi de la trêve durant le weekend.
"Des millions de femmes, d'enfants et d'hommes sont confrontés à la violence terrifiante, la faim extrême et un accès limité aux soins médicaux, alors que les combats et les bombardements par toutes les parties ne montrent aucun signe de ralentissement", a déploré le secrétaire général adjoint.
M. O'Brien a par conséquent une nouvelle fois demandé à toutes les parties au conflit de se mettre d'accord sur une trêve humanitaire immédiate et inconditionnelle sur l'ensemble pays.
"Je prie instamment les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international de protéger les civils et de faciliter l'accès rapide, sûr et fiable des organisations humanitaires aux personnes qui ont besoin d'aide, partout où elles se trouvent au Yémen", a-t-il ajouté.
Des combats font rage au Yémen malgré l'entrée en vigueur samedi matin d'une trêve humanitaire conclue sous médiation de l'ONU, les parties belligérantes étant accusées d'avoir violé le cessez-le-feu.