Selon deux sources commerciales qui ont donné la nouvelle à l'agence Reuters, la Russie envisagerait de fournir 200 000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL) par an à la Syrie via le port de Kertch, en Crimée. Ce projet pourrait être un signe supplémentaire de la coopération entre les deux pays malgré l'espoir de l'Occident que la Russie cesse de protéger le président Bachar al-Assad des pressions demandant sa démission.
Moscou avait déjà expédié des volumes significativement plus faibles de GPL vers la Syrie via Kertch avant que la Russie n'annexe la péninsule de Crimée en mars 2014.Les Etats-Unis et l'Union européenne, pour qui cette annexion viole le droit international, ont imposé des sanctions sur les individus et les entreprises de Crimée, qui comprennent des restrictions sur l'utilisation du port de Kertch.
« Il y a des discussions à propos d'expéditions de GPL d'abord vers Kertch, puis vers la Syrie, environ 200.000 tonnes par an », a déclaré un trader. Un deuxième trader a confirmé cette information séparément, en ajoutant que « La Syrie a le plus grand besoin du combustible russe ». On ne sait pas non plus clairement quand les approvisionnements de ce carburant, qui peut être utilisé dans les voitures, des appareils ménagers ou pour produire de l'énergie électrique, pourraient commencer.
La Russie est un allié fidèle de la Syrie et un exportateur d'armes vers Damas depuis plusieurs décennies. Le président Vladimir Poutine a réaffirmé son appui à Bachar al-Assad le mois dernier, disant que Moscou reste opposé à toute utilisation de la force externe pour tenter de mettre fin à quatre ans et demi de conflit. Le principal pays consommateur de GPL russe est la Turquie, qui lui achète environ 1,1 million de tonnes de carburant par an. La Turquie a par le passé revendu GPL à la Syrie, mais ces ventes auraient été interrompues depuis décembre dernier.