Le président colombien Juan Manuel Santos a ordonné samedi la suspension des raids aériens contre les camps des rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Cette décision fait suite à la désescalade de la violence entre les deux camps après l'annonce d'un nouveau cessez-le-feu unilatéral de la part des FARC.
"Nous acceptons une désescalade du conflit, car elle signifie moins de morts, moins de souffrances, moins de victimes. J'ai donné l'ordre de suspendre à partir d'aujourd'hui les bombardements aériens contre les camps" des FARC, a-t-il déclaré à Carthagène des Indes (côte nord) à l'occasion du 192e anniversaire de la Marine colombienne.
M. Santos a expliqué que cette décision avait été prise après que les FARC ont décrété le 19 juillet un cessez-le-feu unilatéral "à caractère humanitaire". Quatre jours plus tôt, dans le cadre de leurs discussions de paix à La Havane, les deux parties avaient convenu d'un accord de désescalade dans ce conflit vieux d'un demi-siècle.
Cette suspension des bombardements "sera effective si ces campements ne posent aucune menace à la population, aux institutions judiciaires ou aux infrastructures", a précisé le président colombien qui a ajouté que son gouvernement surveillerait également l'application du cessez-le-feu unilatéral des FARC.