Dernière mise à jour à 15h32 le 19/08
Les autorités vénézueliennes ont accusé mardi plusieurs groupes d'opposition d'être liés à l'assassinat d'une femme dont le corps avait été retrouvé dépecé le 6 août dernier.
Selon les autorités, Liana Hergueta a été tuée par Carlos Trejo et José Pérez Venta pour une histoire d'argent. Cet homicide a fait beaucoup de bruit dans le pays en raison de ses possibles ramifications politiques.
Le médiateur Tareck Saab, chargé par le pouvoir de défendre les droits de l'Homme au Venezuela, a demandé mardi à l'opposition d'assumer ses responsabilités après que l'enquête préliminaire a démontré que les deux hommes étaient liés à des hommes politiques de droite.
"L'opposition vénézuelienne doit condamner cet horrible homicide et afficher une position claire étant donné que, à l'évidence, ces criminels ont des liens avérés avec ses principaux dirigeants", a-t-il dit à la presse. Pour lui, il est impossible de "minimiser" les liens entre Trejo et Pérez Venta et l'opposition. Les autorités ont diffusé des photos des deux suspects posant auprès de nombreux dirigeants de l'opposition.
L'assassinat est survenu après qu'Hergueta a accusé Trejo, proche du parti Justice d'abord (Primeiro Justicia), d'être le commanditaire de cet assassinat. Selon les médias vénézueliens, Hergueta aurait dit avoir été escroquée par Trejo dans une transaction financière et menaçait de tout révéler, ce qui aurait brisé sa carrière politique.
Trejo et Pérez Venta ont participé en février 2014 aux guarimbas, ces manifestations d'étudiants violentes qui ont secoué le pays et fait 43 morts et plus de 800 blessés. Selon le ministre de l'Intérieur Gustavo Gonzalez, Pérez Venta aurait avoué avoir reçu une formation militaire grâce au général à la retraite Antonio Rivero, membre du parti Volonté populaire (VP, centre-gauche) et aujourd'hui en exil aux Etats-Unis.