Dernière mise à jour à 08h38 le 20/08
La Cour suprême israélienne a tenu une audience mercredi pour décider s'il convient de libérer un prisonnier palestinien qui est en grève de la faim depuis 64 jours.
La Cour suprême n'a pas encore pris de décision sur l'acceptation d'une pétition pour libérer Mohammed Allan pour raison de santé. Le détenu palestinien proteste contre son emprisonnement sans procès depuis novembre 2014.
Plus tôt mercredi, le bureau du procureur général d'Israël a ordonné un examen médical de M. Allan et a expliqué que ce dernier pourrait être libéré immédiatement si des dégâts permanents étaient diagnostiqués.
Une première déclaration de l'hôpital Barzilai au sud d'Israël, où M. Allan est détenu, indique que les examens par IRM n'ont pas permis de détecter de dégâts au cerveau.
Mais le directeur de l'hôpital, Hezi Levi, a ensuite précisé que des dégâts avaient été observés, notant qu'il n'était pas clair à cette heure si ces dégâts étaient réversibles.
"Les IRM ont montré des dégâts à l'un de ses hémisphères, apparemment du fait de déficiences en vitamines", a expliqué M. Levi aux journalistes présents à l'hôpital.
M. Allan, un avocat de 31 ans du village cisjordanien d'Einbous, près de Naplouse, proteste contre sa détention administrative, une mesure qui autorise Israël à détenir indéfiniment des prisonniers sans chefs d'inculpation ni procès.
Sa grève de la faim a provoqué des manifestations et des tensions en Cisjordanie, des dizaines de rassemblements de soutien à M. Allan ayant eu lieu sur les territoires sous contrôle de l'Autorité nationale palestinienne et en Israël.