Dernière mise à jour à 08h35 le 26/02
Ankara ne se considèrera pas lié par la trêve prévue en Syrie si la Turquie est menacée, a déclaré jeudi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.
"Cet accord est valide pour la Syrie, pour les parties qui sont en conflit en Syrie. Ce cessez-le-feu ne sera pas contraignant pour nous si l'une ou l'autre de ces parties représente une menace pour la Turquie, si la sécurité de la Turquie est menacée", a déclaré M. Davutoglu cité par le Daily News.
Il a affirmé que les Unités de protection populaires kurdes en Syrie (YPG), branche armée du Parti d'union démocratique (PYD) dans le nord de la Syrie constituaient une organisation terroriste au même titre que l'Etat islamique (EI) ou le Front Al-Nosra.
Ce cessez-le-feu aurait également dû désigner ce mouvement kurde comme un groupe terroriste, mais il ne l'a pas fait, a estimé M. Davutoglu.
La Turquie n'aura pas besoin de l'autorisation de quiconque pour prendre "des mesures de sécurité" lorsque la sécurité du pays est en jeu, a-t-il dit.
"Ce ne sera pas un problème syrien mais un problème turc", a ajouté le Premier ministre.
L'armée turque a frappé des cibles du PYD à plusieurs reprises dans le nord de la Syrie au cours des deux dernières semaines. Ankara considère ce groupe comme affilié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement jugé illégal.
Des responsables turcs ont affirmé que les YPG étaient à l'origine d'un attentat à la voiture piégée qui a fait 29 morts le 17 février, une accusation démentie par les YPG.
Plus tard, les Faucons de liberté du Kurdistan (TAK), un groupe jadis affilié au PKK mais qui a coupé ses liens avec celui-ci, a revendiqué cet attentat visant du personnel militaire.