Dernière mise à jour à 08h40 le 29/02
En tournée dans la sous-région africaine, la ministre française de l'Environnement et de l'écologie Ségolène Royal, nouvelle présidente de la COP 21, a été reçue samedi en audience par le président guinéen Alpha condé, pour discuter du réchauffement climatique.
Au sortir de cette audience, la ministre française a affirmé qu'elle a entamé cette tournée en Afrique dans le cadre de l'application des engagements prises lors de la tenue de la COP 21 à Paris, afin de lutte contre le réchauffement climatique et ses conséquences néfastes pour le continent noir.
"Je suis venue chercher des soutiens et des conseils auprès des pays africains pour l'application des décisions de la COP 21 et voir comment faire en sorte que les 600 millions d'africains qui n'ont pas accès à l'énergie puisse avoir accès", a déclaré Mme Royal.
Pour elle, "l'énergie c'est la vie, car avec l'énergie, on peut faire du développement économique, on peut améliorer la santé, améliorer l'éducation", d'où un droit fondamental pour les populations.
Et c'est à juste raison que la ministre française compte mettre tout en œuvre pour mobiliser le financement afin de réussir le projet d'initiative "les énergies renouvelables pour l'Afrique".
Par ailleurs, elle a mis l'accent sur la protection de la nature et la biodiversité ainsi que la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique qui touche plusieurs pays africains.
Pour sa part, le président guinéen Alpha Condé a rappelé la volonté de son gouvernement d'exploiter les potentialités énergétiques de la Guinée afin de faciliter l'accès de toutes les populations guinéennes à l'énergie.
Cette vocation de la Guinée, estime le président Condé, s'oriente également dans la logique d'exporter l'énergie vers les autres pays de la sous-région avec la réalisation des grands barrages hydroélectriques en Guinée.
"Si nous avons de l'énergie, c'est une chance pour nous pays africains, car nous pouvons transformer nos matières premières sur place", a déclaré le président Condé.
Selon lui, l'Afrique de l'Ouest qui compte 300 millions d'habitants est un marché important pour la commercialisation de l'énergie hydroélectrique.
Ce marché dit-il, pourrait atteindre 600 millions d'habitants à l'horizon 2050.
Le président Alpha Condé n'a pas manqué de souligné le partenariat avec la Chine qui a permis de réaliser le barrage hydroélectrique de Kaléta avec une capacité de 240 mégawatts déjà opérationnel et la réalisation encours d'un autre barrage de Souapiti de 515 mégawatts.
Cette première tournée en Afrique de Mme Royal en tant que présidente de la COP21 comprend notamment l'Ethiopie, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Sénégal.