Dernière mise à jour à 08h23 le 22/03
Le Parlement du Myanmar a donné lundi son feu vert à la composition d'un gouvernement resserré proposé par le président-élu Htin Kyaw.
Le texte a été approuvé par 611 voix, avec trois votes contre et 21 abstentions.
Pour sa première apparition publique à l'occasion de son discours devant le Parlement de l'Union, Htin Kyaw a justifié pourquoi ce gouvernement sera composé de 21 ministères et de 18 ministres, contre respectivement 36 et 32 dans le gouvernement sortant.
Selon lui, il s'agit de mettre en avant la qualité par rapport à la quantité, d'éradiquer la corruption, de se concentrer sur l'intérêt national, d'économiser les deniers publics afin de former un gouvernement efficace et solidaire.
La suppression de certains ministères pourrait permettre d'économiser plus de 5 milliards de kyats (environ 5 millions de dollars), une somme qui pourrait être utilisée pour l'éducation, la santé et le développement rural, a-t-il indiqué.
Le président-élu a également demandé aux fonctionnaires de ne pas s'inquiéter pour leur emploi, leur assurant qu'ils continueraient d'être protégés par le statut qui leur est propre.
Htin Kyaw avait soumis le 17 mars dernier au Parlement sa proposition en matière de formation du gouvernement. Certains ministères ont ainsi été fusionnés en un seul, dont les sept ministères dépendant du Bureau du président.
Un nouveau ministère a par ailleurs été créé, à savoir celui des Affaires ethniques, signe de la grande importance que le nouveau gouvernement accorde à ce sujet afin de stimuler la réconciliation nationale.
Parmi les 21 ministères, les titulaires de trois portefeuilles -Défense, Intérieur et Frontières- seront issus des rangs de l'armée conformément à la Constitution.
Parallèlement, Htin Kyaw soumettra mardi au Parlement de l'Union la liste des ministres pressentis, selon l'agenda du Parlement annoncé lundi. Un plus tôt dans la journée, la Ligue nationale pour la démocratie (LND, au pouvoir) avait indiqué que cette liste devrait être soumise jeudi.
Htin Kyaw, un proche d'Aung San Suu Kyi, a été élu chef de l'Etat par les parlementaires la semaine dernière. L'entrée en fonction du nouveau gouvernement a été fixée au 30 mars au Parlement, tandis que la passation des pouvoirs entre Htin Kyaw et le président sortant Thein Sein se déroulera au Palais présidentiel.