Dernière mise à jour à 08h23 le 22/03
Le sort du président syrien, Bachar al-Assad, est exclu des pourpalers de paix en cours à Genève, a déclaré lundi à la presse le chef de la délégation du gouvernement syrien, Bachar Jaafari.
"Le président al-Assad n'a rien à voir avec les discussions intersyriennes", a indiqué M. Jaafari, également ambassadeur de Syrie auprès de l'ONU, à l'issue de sa nouvelle rencontre avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
La délégation du gouvernement syrien a affirmé à cette occasion avoir déjà soumis au médiateur de l'ONU des "principes fondamentaux" pour faciliter une solution politique en Syrie.
De son côté, M. de Mistura a affirmé devant la presse avoir abordé avec M. Jaafari les quetions liées à la transition politique en Syrie, constatant qu'il y avait de progrès sur ce sujet sensible.
Selon l'émissaire onusien, la délégation du gouvernement syrien estime qu'il est "prématuré" de discuter de cette question pour le moment.
Les pourparlers indirects de Genève visent à mettre en place un organe de transition dans six mois, élaborer une nouvelle Constitution et organiser les élections législatives et présidentielle dans 18 mois. Les discussions intersyriennes à Genève doivent aboutir sinon à un accord de paix, au moins à une feuille de route sur le processus de paix dans ce pays déchiré par cinq ans de conflits, selon l'ONU.
Mais les profondes divergences existent toujours entre les différentes parties syriennes aux négociations, dont le sort du président syrien. Certaines factions de l'opposition considèrent le départ du pouvoir de M. al-Assad comme une condition préalable pour relancer le processus de paix dans le pays.
Selon le programme de négociations, un terrain d'entente minimum doit être trouvé lors de ce cycle de discussions qui doivent connaître une pause le 24 mars.