Dernière mise à jour à 08h42 le 25/03
Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a déclaré jeudi qu'Israël contrôle 85 % des ressources en eau palestiniennes.
Il a accusé Israël de violer tous les traités internationaux en assiégeant et en contrôlant les ressources en eau palestiniennes.
Dans un communiqué de presse, M. Hamdallah a indiqué qu'Israël interdit aux Palestiniens de profiter de l'eau et de réaliser tous les projets d'approvisionnement en eau ou d'assainissement, notamment de la ''zone C'' qui représente 64 % des terres de la Cisjordanie.
Conformément aux Accords d'Oslo conclus en 1993 par l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et Israël, la Cisjordanie a été divisée en trois zones : la zone A, sous contrôle palestinien, la zone B, sous contrôle administratif palestinien et sous contrôle militaire israélien, et la zone C, entièrement sous contrôle israélien.
Le Premier ministre a souligné que la consommation d'eau, en Israël, est sept fois supérieure à celle des Palestiniens dont la consommation est inférieure à la moyenne fixée par l'Organisation mondiale de la Santé.
Il a prévenu qu'à Gaza, la situation en matière de ressources en eau fait courir un risque de crise humanitaire lié à la consommation des eaux souterraines et à la pénurie d'eau potable provoquée par de graves problèmes de pollution.
M. Hamdallah a attribué le problème à la dernière offensive d'Israël sur la bande de Gaza, en 2014, et à la destruction des installations d'approvisionnement en eau et d'assainissement.
Il a souligné que le blocus mis en place à Gaza par Israël empêche le processus de reconstruction.
Selon un rapport publié par l'ONU l'année dernière, si la situation reste inchangée, la bande de Gaza - où vivent 1,9 million de personnes - pourrait devenir inhabitable d'ici à 2020.