Dernière mise à jour à 08h24 le 31/03
Le président français François Hollande a annoncé mercredi sa décision de renoncer à une réforme constitutionnelle, qui comprenait notamment l'extension de la déchéance de nationalité, qu'il avait annoncée au lendemain des attentats du 13 novembre 2015.
"J'ai décidé, après m'être entretenu avec les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, de clore le débat constitutionnel", a déclaré M. Hollande à l'issue du conseil des ministres. Il a reconnu au cours d'une déclaration de cinq minutes qu'un compromis n'était pas possible sur la question de la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes particulièrement graves.
"Je constate aujourd'hui (...) qu'un compromis parait même hors d'atteinte sur la définition de la déchéance de nationalité pour les terroristes", a-t-il dit.
"Je constate aussi que l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle, qu'elle porte sur l'état d'urgence ou même l'indépendance de la magistrature. Je déplore profondément cette attitude, car nous devons tout faire dans les circonstances que nous connaissons pour limiter les divisions et écarter les surenchères", a déclaré M. Hollande pour justifier son renoncement.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a également critiqué l'opposition. "L'Assemblée nationale a adopté à la majorité des trois cinquièmes, la droite sénatoriale pouvait en rester là. Elle a choisi un autre cheminement, rendant impossible l'accord de l'Assemblée", a-t-il dit en présentant ses "excuses" aux Français pour ce débat.