La France envoie 122 policiers en Grèce pour l'accueil et le contrôle des migrants

La France a envoyé 122 policiers et gendarmes en Grèce pour l'accueil et le contrôle des migrants, a annoncé ce samedi le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Ils ont été dépêchés en Grèce dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord conclu entre l'Union européenne et la Turquie le 17 mars dernier et conformément aux engagements pris par la France aux côtés de l'Allemagne pour aider la Grèce à faire face à la crise migratoire.

M. Cazeneuve a annoncé l'arrivée aujourd'hui, à l'île de Lesbos, de 50 policiers français des compagnies républicaines de sécurité.

Ils seront suivis par 22 policiers de la Préfecture de Police de Paris et 50 gendarmes qui arriveront prochainement sur l'île de Chios les 3 et 4 avril.

"En quelques jours, ce sont ainsi déjà 122 policiers et gendarmes français qui viendront renforcer les rangs de l'agence Frontex en Grèce pour mieux contrôler les frontières extérieures de l'Union européenne, faire face à la crise migratoire, lutter contre le trafic des êtres humains et contre la fraude documentaire, dont on sait qu'elle est pratiquée à grande échelle par les organisations terroristes et Daech en particulier", précise le communiqué, qui ajoute que "78 autres personnels français les rejoindront dans les prochains jours".

"L'engagement de la France d'apporter le concours supplémentaire de 200 effectifs" dans sa lettre adressée à la Commission européenne du 18 mars dernier sera ainsi honoré "dans un délai très rapide", a indiqué M. Cazeneuve.

Le ministère de l'Intérieur a affirmé que des renforts s'ajoutent à l'aide conséquente déjà apportée par la France à la Grèce en matière d'expertise du droit d'asile et de sécurité civile notamment.

Par ailleurs, dans la suite des décisions du conseil européen du 17 mars dernier, la France vient de donner son accord à l'accueil de 81 syriens actuellement réfugiés en Turquie, précise le communiqué.

Ils arriveront en France "dans les prochaines semaines" et d'autres arrivées suivront.

"Ces décisions rapides confortent le plein engagement de la France et sa place parmi les tous premiers pays contributeurs pour la mise en œuvre des décisions prise par l'Union européenne pour faire face au défi de la crise migratoire", a indiqué le ministère français de l'Intérieur.