Dernière mise à jour à 11h37 le 08/04
A l'occasion de la Journée mondiale de la santé, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé jeudi l'ensemble de la communauté internationale à limiter les conséquences du diabète, une maladie en forte progression dans le monde entier et qui entrave la réalisation du développement durable.
"Le diabète est une maladie ancienne qui pèse de plus en plus sur le monde moderne", a déclaré le chef de l'ONU dans un message, rappelant qu'en 2014, il y avait environ 422 millions d'adultes diabétiques dans le monde, soit 8,5% de la population adulte mondiale et près de quatre fois plus qu'en 1980.
Cette évolution, a-t-il dit, est allée de pair avec la hausse mondiale de facteurs de risque tels que le surpoids et l'obésité.
M. Ban a rappelé que, si nous avons les moyens de prévenir et de traiter cette maladie, le diabète est néanmoins responsable de la mort de près de 1,5 million de personnes par an, et l'hyperglycémie entraîne 2,2 millions de décès supplémentaires.
Cette année, a indiqué le secrétaire général, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié son premier rapport mondial sur le diabète, dans lequel elle explique l'étendue du problème et propose des moyens d'inverser la tendance actuelle.
"Le diabète ne touche pas tout le monde, ni tous les pays, de la même manière. Si les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire sont atteints de façon disproportionnée, la pauvreté est de manière générale propice aux maladies et aux décès prématurés", a déclaré M. Ban, rappelant que l'augmentation des dépenses médicales ainsi que les pertes de salaire liées au diabète ont des répercussions sur les systèmes sanitaires et sur l'économie des pays.
Pour cette raison, a rappelé le chef de l'ONU, les dirigeants du monde se sont accordés en 2011 sur le fait que les maladies non transmissibles, y compris le diabète, constituaient un obstacle majeur au développement durable.
"L'année dernière, ils ont adopté les objectifs de développement durable, dont une des cibles vise à réduire d'un tiers le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles", a salué le secrétaire général.
"Nous pouvons limiter la progression et les conséquences du diabète en encourageant les gens, en particulier les jeunes, à adopter des modes de vie plus sains, y compris à manger mieux et à être physiquement actifs", a-t-il ajouté, tout en appelant à améliorer également le diagnostic du diabète et l'accès aux médicaments de base, comme l'insuline.