Un deuxième groupe de réfugiés renvoyés en Turquie depuis la Grèce

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Un total de 124 réfugiés et migrants ont été renvoyés vendredi en Turquie depuis des îles grecques, lors de la deuxième opération de ce genre en une semaine dans le cadre de l'accord UE-Turquie visant à faire face à la crise des réfugiés.

Les 124 personnes, pour la plupart venues du Pakistan, n'ont pas fait part de leur demande d'asile.

Un Pakistanais a été renvoyé par les autorités turques pour une raison inconnue, selon Yorgos Kyritsis, porte-parole de l'organisme qui coordonne la réponse de la Grèce à la crise des réfugiés.

Lors d'une tentative visant à arrêter la procédure d'expulsion, quatre activistes ont sauté à l'eau au port de Mytilène. Ils ont été placés en détention par la police pendant environ trois heures avant d'être libérés.

Parmi les 3.146 réfugiés actuellement retenus au camp de Moria, 3.131 personnes ont fait une demande d'asile.

Boris Tchechirkov, porte-parole du Haut Commissariat des Réfugiés (HCR), a indiqué à Xinhua que la situation au camp de Moria s'est améliorée avec davantage de nourriture distribuée.

Le maire de Lesbos, Spyros Galinos, a noté que 240 personnes ont été transférées du camp de Moria dans un centre ouvert afin d'alléger la pression du camp. Selon M. Galinos, ces réfugiés devraient y être hébergés jusqu'à ce que leurs demandes d'asile soient examinées.

La Grèce a commencé lundi à renvoyer en Turquie le premier groupe de 136 personnes selon l'accord conclu entre Bruxelles et Ankara en mars visant à endiguer l'afflux de migrants en Europe via la mer Egée.

Dans la cadre de cet accord controversé, tous les migrants et réfugiés qui atteignent les rives grecques illégalement par la mer après le 20 mars seront graduellement renvoyés en Turquie une fois leurs demandes d'asile évaluées comme inéligibles.

Depuis début 2015, un millions de réfugiés et migrants ayant atteint les rives grecques ont continué leur voyage vers l'Europe centrale et du Nord.

Cependant, après la fermeture graduelle des frontières le long de la route des Balkans en février, plus de 50.000 personnes se sont retrouvées bloquées en Grèce.