Dernière mise à jour à 13h16 le 15/07
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a appelé jeudi la communauté internationale à coopérer afin d'améliorer les conditions de vie dans les pays à faible revenu malgré le sentiment antimondialiste grandissant.
"Notre plus grand défi d'aujourd'hui est que le monde risque de tourner le dos à la coopération mondiale, une coopération qui nous a profité à tous", a déclaré Mme Lagarde dans un discours prononcé au Centre du développement mondial.
Dans son discours, Mme Lagarde a laissé entendre que le FMI devrait réviser ses prévisions de la croissance économique mondiale à la fin du mois de juillet. En avril, le FMI avait prévu que l'économie mondiale augmenterait de 3,2% cette année.
La mondialisation et l'intégration croissante au cours des dernières générations ont apporté des bénéfices considérables à beaucoup de monde, mais en même temps, un grande partie de la population a été laissée à l'écart, a estimé la directrice générale du FMI.
"Nous n'avions pas besoin du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE pour comprendre que la croissance économique faible, les inégalités grandissantes et le manque d'emplois ont nourri, avec les inquiétudes sociales et géopolitiques, la montée du populisme et des forces repliées sur elles-mêmes", a déclaré Mme Lagarde.
Le sentiment antimondialiste et la rupture de la coopération mondiale pourraient réduire les chances des pays à faible revenu d'améliorer les conditions de vie de leur population et de contribuer ainsi à l'économie mondiale, a-t-elle estimé.
"Si l'on ne parvient pas à fournir à la génération à venir des moyens d'existence et une chance de partager les fruits de la mondialisation sur le plan du bien-être, nous devrions nous préparer à des migrations et à des conflits politiques sans précédent", a-t-elle averti.
L'Europe traverse actuellement une grave crise migratoire. Mme Lagarde a appelé à cette occasion les autorités européennes à proposer une approche paneuropéenne afin de résoudre la crise des réfugiés de manière collective, uniforme, décente et organisée.