Dernière mise à jour à 08h20 le 07/12
Les ministres des Affaires étrangères de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) se sont réunis jeudi à Milan pour leur 25e rencontre annuelle.
La crise en Ukraine, la sécurité dans la région méditerranéenne et la lutte contre le terrorisme devraient figurer au centre des discussions de cette rencontre de deux jours.
La réunion s'est ouverte par une allocution du ministre italien des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi, qui préside cette année l'OSCE. M. Milanesi a appelé à faire preuve "de courage et de compétence" pour résoudre les problèmes de sécurité dans la région de l'OSCE.
"Nous avons une crise en Ukraine. Le respect des accords signés par toutes les parties à Minsk (en 2015) est extrêmement important pour trouver une solution", a-t-il déclaré à l'assemblée.
"J'appelle chacun d'entre nous à faire preuve de bonne volonté pour trouver une solution aux aspects les plus pressants du conflit", a poursuivi le ministre italien.
"Je parle de la crise que nous connaissons tous (en mer d'Azov). Nous devons trouver un moyen de contribuer à résoudre la situation", a-t-il ajouté.
Les relations entre Kiev et Moscou, qui ne cessent de se dégrader depuis début 2014 en raison de leurs différends en Crimée et dans l'est de l'Ukraine, ont connu un regain de tension le mois dernier.
Le 25 novembre, trois navires ukrainiens qui tentaient de traverser le détroit de Kertch entre la mer Noire et la mer d'Azov ont été capturés par les forces russes, qui les ont accusés d'avoir franchi illégalement la frontière russe.
La marine ukrainienne a déclaré avoir informé à l'avance la Russie du passage de ses navires, mais la Russie dément avoir reçu ces informations, et soutient que les navires ukrainiens ont ignoré plusieurs avertissements de ses garde-frontières.
Suite à cet incident, l'Ukraine a imposé le 26 novembre la loi martiale dans dix régions, pour la plupart frontalières avec la Russie, pour une durée de 30 jours.
Après l'allocution de M. Milanesi, les délégations de nombreux pays se sont à leur tour exprimées, faisant pour la plupart écho aux propos du ministre italien quant à la situation en Ukraine.
La délégation hongroise s'est quant à elle concentrée sur ce qu'elle a décrit comme "des flux d'immigration clandestine", se plaignant des nombreux migrants et demandeurs d'asile qui franchissent les frontières de la Hongrie.
"De nombreux migrants ont manqué de respect à notre culture, à notre mode de vie et à nos règles", a déploré le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto, appelant à une politique concertée de l'OSCE pour prévenir de nouvelles vagues d'immigration, ainsi que pour "repousser les idéologies extrémistes qui font le lit du terrorisme".
La rencontre de l'OSCE se terminera le 7 décembre.