Dernière mise à jour à 08h21 le 17/12
Un institut de recherche dépendant du ministère des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a publié dimanche soir un communiqué critiquant la décision des Etats-Unis d'imposer des sanctions contre les dirigeants de la RPDC.
Le communiqué a été émis par le directeur de recherches en politiques de l'Institut des Etudes américaines du ministère des Affaires étrangères, et publié par l'Agence de presse centrale coréenne (KCNA), l'agence de presse officielle de la RPDC, qui n'a cependant pas précisé le nom du directeur de recherche.
Ce communiqué a rappelé que les dirigeants de la RPDC et des Etats-Unis s'étaient engagés à améliorer les relations entre les deux pays au cours de leur rencontre historique du mois de juin, à Singapour, et que leurs relations bilatérales se développaient de manière conforme à la volonté des deux dirigeants d'appliquer la déclaration conjointe émise à l'issue de ce sommet.
Néanmoins, au cours des six derniers mois, le département d'Etat et le département du Trésor des Etats-Unis ont mis en place huit séries de sanctions contre des entreprises, des individus et des navires de la RPDC, ainsi que contre des pays tiers, et ce sous des prétextes mensongers, a ajouté le communiqué.
"Les Etats-Unis ont récemment invoqué de prétendues questions de droits de l'homme pour prendre des mesures contre la RPDC, et ont commis une provocation délibérée en ajoutant de hauts responsables du gouvernement de la RPDC" à leur liste de sanctions unilatérales, tout en s'offusquant d'un "problème de droits de l'homme" inexistant, a indiqué le communiqué.
Les Etats-Unis ont en effet annoncé le 10 décembre de nouvelles sanctions contre trois responsables de la RPDC, les accusant de censure et de graves violations des droits de l'homme. Le communiqué émis dimanche par la RPDC semble constituer une réponse semi-officielle à ces mesures.
"En décalage complet avec les déclarations du président américain, le département d'Etat est déterminé à ramener les relations entre la RPDC et les Etats-Unis à ce qu'elles étaient l'an dernier : des relations de confrontation. Je ne peux m'empêcher de me poser des questions sur les véritables motivations du département d'Etat", a indiqué, selon KCNA, le directeur de recherche, ajoutant que les sanctions prises contre la RPDC "ne fonctionneraient pas".