Dernière mise à jour à 08h30 le 21/12
La Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) a annoncé jeudi qu'un groupe d'experts onusiens devrait enquêter sur deux cargaisons d'armes saisies en provenance de la Turquie.
"Les rapports faisant état d'importantes cargaisons d'armes arrivant sur des côtes libyennes sont extrêmement déconcertants", a affirmé la MANUL dans un communiqué.
"La Libye a besoin de stabilité et de paix, pas de plus d'armes. La décision du Conseil de sécurité de l'ONU d'interdire l'import-export d'armes est claire et explicite. Nous espérons que le groupe d'experts se penchera sur cette affaire", indique ce communiqué.
Le gouvernement libyen a annoncé jeudi qu'il ouvrirait une enquête sur ces deux cargaisons et contacterait les autorités turques pour clarifier les circonstances, a déclaré Mohamed al-Sallak, porte-parole du Premier ministre libyen Fayez Serraj, dans un communiqué.
"Le Premier ministre Fayez Serraj a ordonné aux agences de sécurité concernées d'ouvrir une enquête approfondie sur les deux cargaisons d'armes et de munitions saisies au port de Khoms", précise le communiqué.
Par ailleurs, M. Serraj a demandé au ministère des Affaires étrangères de contacter les autorités turques pour élucider les circonstances et les causes de l'incident, selon la même source.
Mercredi, l'armée libyenne établie à l'est du pays a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d'ouvrir immédiatement une enquête sur les deux livraisons d'armes, saisies à Khoms, en provenance de la Turquie.
"Les munitions de ces cargaisons comprenaient plus de 4,2 millions de balles, soit une quantité suffisante pour tuer 80 % de la population libyenne, ainsi que des pistolets, des fusils et leurs accessoires, notamment des silencieux généralement utilisés pour perpétrer des assassinats", a averti l'armée dans un communiqué.
"Ceci est la preuve que ces armes ont été livrées pour être utilisées dans le cadre d'opérations terroristes dans les territoires libyens", selon le communiqué.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé un embargo, depuis 2011, sur la vente et la fourniture d'armes à la Libye.