Dernière mise à jour à 08h35 le 18/01
Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi, lors de ses voeux aux armées, à Toulouse (sud-ouest), que la France resterait militairement engagée en 2019 en Irak et en Syrie malgré le retrait annoncé des forces américaines du territoire syrien.
La France restera "militairement engagée au Levant au sein de la coalition internationale au cours de l'année qui vient", car "toute précipitation à se retirer serait une erreur", a déclaré jeudi le président Emmanuel Macron lors de ses voeux aux armées françaises.
Le dispositif militaire français sera adapté "en fonction des opérations et de la situation politique", a-t-il indiqué.
"Le retrait annoncé de Syrie de notre ami américain ne doit pas nous faire dévier de notre objectif stratégique : éradiquer Daesh en privant cette organisation terroriste de toute empreinte territoriale et en empêchant sa résurgence", a-t-il insisté devant quelque 1 600 soldats et civils réunis sur une base de l'armée de Terre à proximité de Toulouse, dans le sud-ouest (Haute-Garonne).
"Le combat n'est pas terminé", a-t-il ajouté, évoquant la mort de 16 personnes, dont quatre Américains, dans un attentat-suicide à Manbij, en Syrie, près de la frontière turque.
"Ceci nous montre combien les prochaines semaines et prochains mois seront déterminants car nous voulons tous terminer cette guerre contre Daech et la gagner vraiment", a-t-il dit.
Quelque 1 100 militaires français sont actuellement engagés au Levant dans le cadre de l'opération Chammal.
Le président Macron a également évoqué le front sahélien, où la France intervient depuis août 2014 dans le cadre de l'opération Barkhane. "Je vois aussi combien notre engagement dans la durée est nécessaire car il faudra du temps pour rétablir la paix au Sahel "contre "la gangrène islamiste", a-t-il déclaré.
Le chef de l'Etat français a d'autre part affirmé que la loi de programmation militaire 2019-2025 serait intégralement respectée et que les réformes engagés seront "marquées du sceau de l'ambition : voir grand, voir haut".
La "modernisation des processus de conception, de développement et d'acquisition des équipements", la "coopération européenne" et "l'amélioration des conditions d'exercice du métier" seront les trois axes des réformes, a-t-il indiqué.
Dans le contexte exceptionnel de la crise des "gilets jaunes", le chef de l'Etat a renoncé à toutes les autres cérémonies traditionnelles de vœux aux corps constitués.