Dernière mise à jour à 10h33 le 14/01
Grâce aux efforts du gouvernement régional pour stimuler le tourisme, il va désormais être plus facile et plus rapide de demander un permis de voyage au Tibet cette année pour les touristes étrangers.
La région autonome du Tibet envisage ainsi de réduire de moitié le délai d'obtention des permis de voyage pour les touristes étrangers en 2019, a déclaré le 10 janvier Qi Zhala, président du gouvernement régional. Actuellement, il faut normalement au moins 15 jours pour recevoir ce permis après dépôt des documents demandés.
Des gens marchent au pied du mont Kangrinboqe dans le comté de Burang de la préfecture de Ngari, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), le 24 juin 2018. (Photo / Xinhua)
Le Tibet souhaite se fabriquer une marque de « troisième pôle » du monde et espère attirer 40 millions de visiteurs cette année en fournissant des services plus pratiques et plus conviviaux et en améliorant de manière significative l'accessibilité pour les visiteurs, a précisé Qi Zhala dans un rapport de travail du gouvernement publié annuellement à l'occasion de la session de l'Assemblée populaire régionale, qui a débuté le 10 janvier à Lhassa.
D'après le rapport, la région a reçu 33,68 millions de visiteurs en 2018, soit une augmentation de 31,5% d'un an sur l'autre. Hong Wei, un responsable du bureau de développement touristique régional, a précisé que la région avait reçu plus de 270 000 visites de voyageurs étrangers en 2018. « Le nombre de touristes étrangers au Tibet a augmenté régulièrement ces dernières années, du fait que la région est plus ouverte aux touristes étrangers », a-t-il souligné.
En plus du visa chinois, les voyageurs étrangers ont besoin d'un permis de voyage au Tibet pour s'y rendre. Selon les responsables, cette exigence supplémentaire est basée sur les traditions ethniques uniques du Tibet, son patrimoine culturel, sa capacité d'accueil et ses besoins en matière de protection de l'environnement.
Hong Wei a également précisé que le Tibet avait commencé à élaborer des mesures visant à simplifier la procédure de demande l'année dernière, et qu'elles seront introduites dès que possible. En outre, au lieu d'avoir à envoyer tous les documents de demande de permis au Tibet, les touristes étrangers pourront désormais déposer leur demande dans d'autres villes comme Beijing, Xi'an et Chengdu, a-t-il ajouté.
Des touristes étrangers participent à une danse folklorique locale à Lhokha, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), en mai. (Photo / China News Service)
D'après le rapport de travail du gouvernement, le Tibet envisage également de construire une zone de coopération touristique internationale dans la chaîne des monts Gangdise. Cette zone comprend notamment les destinations religieuses sacrées du mont Kailash et du lac Mansarovar. Les pèlerins tibétains et de pays voisins tels que l'Inde et le Népal croient que faire un tour complet du mont Kailash peut apporter la prospérité et purifier celui qui le fait des péchés de toute une vie.
Le Tibet s'efforcera d'augmenter de 50% le nombre de pèlerins étrangers en visite en 2019, a annoncé Qi Zhala. Des arrêts de service spécialisés dans la satisfaction des besoins des pèlerins et des touristes étrangers sont également prévus, a ajouté Hong Wei.
Le PIB de la région a dépassé les 140 milliards de yuans (20,6 milliards de dollars) en 2018, en hausse d'environ 10% par rapport à l'année précédente. Selon le rapport de travail, la région a fixé un objectif de croissance annuelle de son PIB à environ 10% cette année. La région prévoit également davantage de mesures d'ouverture et d'amélioration de la connectivité avec l'Asie du Sud. Elle prévoit aussi de stimuler le commerce frontalier de plus de 30% en 2019 et de développer davantage ses ports terrestres.
« Nous encouragerons davantage de personnes à s'impliquer dans le commerce transfrontalier et à en tirer des avantages financiers. Nous allons également améliorer les services au port de Gyirong », a déclaré Hu Hong, chef adjoint du comté de Gyirong, à la frontière népalaise.
Tsering, 38 ans, travaille dans le commerce transfrontalier depuis plus de 13 ans. « Je peux maintenant importer plus de types de produits à partir de plusieurs ports, et l'infrastructure des ports s'est considérablement améliorée », affirme t-il. Tsering, comme beaucoup dans la région, utilise un seul nom. Il y a dix ans, il lui fallait dix jours pour expédier des marchandises du port de Gyirong à Lhassa par la route. Maintenant, cela ne prend que deux jours, a-t-il dit.