Dernière mise à jour à 08h37 le 11/01
La sonde chinoise Chang'e-4 a commencé à mener des séries d'activités liées à la recherche scientifique impliquant plusieurs pays et organisations depuis son alunissage sur la face cachée de la Lune, le 3 janvier, a annoncé l'Administration spatiale nationale de Chine (ASNC).
La sonde, qui possède un atterrisseur et un rover, a été lancée le 8 décembre 2018. Le rover Yutu-2 a laissé ses premières traces sur la face cachée de la Lune la nuit du 3 janvier, après s'être séparé de l'atterrisseur en douceur.
Un détecteur de radiation à neutrons à bord de l'atterrisseur, développé par l'Allemagne, et un détecteur d'atomes neutres, développé par la Suède ont tous deux réalisé des tests, selon un communiqué publié par l'ASNC.
Les données seront transmises au sol par le satellite-relais Queqiao (le pont des pies) qui a été lancé en mai 2018 pour établir la communication entre la Terre et la face cachée de la Lune, et a été observé conjointement par des scientifiques chinois et étrangers, souligne le document.
La mission Chang'e-4 qui comprend une sonde, Queqiao et un micro-satellite en orbite autour de la Lune est équipée pour quatre charges utiles développées dans le cadre d'une coopération internationale, fournissant des opportunités supplémentaires aux scientifiques du monde entier et combinant l'expérience humaine à l'exploration spatiale.
Queqiao transporte des instruments de radioastronomie à basse fréquence développés par les Pays-Bas et la source de réchauffement des radionucleïdes, est une collaboration entre des scientifiques chinois et russes. Elle aidera la sonde dans la nuit lunaire, qui équivaut à 14 jours sur Terre, alors que la température peut baisser jusqu'à moins 180 degrés.
La station au sol construite par la Chine en Argentine a joué un rôle important dans la gestion et le contrôle de la mission, et les stations au sol de l'Agence spatiale européenne offriront également un support.
Un micro-appareil photo de l'Arabie saoudite a été lancé avec Queqiao. Il est en orbite autour de la Lune et a envoyé des photos en juin 2018, en immortalisant la Terre et la Lune sur le même cliché.
Du côté des Etats-Unis, la NASA a aussi discuté de la coopération sur l'exploration lunaire et l'espace profond avec l'ASNC. Les deux parties ont collaboré sur l'étude de l'alunissage de la sonde.
La NASA a apporté des données orbitales de son orbiteur de reconnaissance lunaire et la partie chinoise a fourni le déroulé de l'alunissage et l'emplacement, précise le communiqué.