Dernière mise à jour à 09h57 le 04/01
Des chefs de train posent pour la photo devant le train à grande vitesse de la ligne à grande vitesse Chengdu-Ya'an à la gare de Ya'an, dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), le 28 décembre 2018. (Photo / Xinhua) |
Selon China Railway Corp, l'opérateur ferroviaire chinois, les investissements massifs dans son réseau ferroviaire se poursuivront en 2019, ce qui, estiment les experts, aidera à stabiliser les investissements et à contrer le ralentissement de la croissance économique.
Bien que China Railway Corp n'ait pas précisé le montant des investissements pour cette année, elle prévoit tout de même de mettre en service plus de 6 800 kilomètres de nouvelles voies, dont 3 200 lignes à grande vitesse, par rapport à 2018, a-t-elle annoncé le 2 janvier lors de sa conférence annuelle.
La Chine a consacré environ 803 milliards de yuans (116,8 milliards de dollars) à des projets ferroviaires et mis en service 4 683 km de nouvelles voies en 2018, dont 4 100 km destinées aux trains à grande vitesse. À la fin de l'année dernière, la longueur totale des lignes de chemin de fer à grande vitesse en Chine avait atteint 29 000 km, soit plus des deux tiers du total mondial, a-t-elle précisé, ajoutant qu'avec la mise en service des nouvelles lignes à grande vitesse cette année, la Chine atteindra son objectif de construire un réseau ferroviaire à grande vitesse de 30 000 km avec un an d'avance.
« Une croissance à deux chiffres de l'investissement en capital fixe est déjà une chose du passé sur laquelle nous ne pouvons plus revenir », a souligné Yu Yongding, directeur de l'Institut d'économie et de politiques mondiales de l'Académie chinoise des sciences sociales. « Les dépenses consacrées aux infrastructures ferroviaires resteront soutenues dans le cadre du plan de construction à long terme et contribueront à maintenir le niveau des investissements nationaux et à relancer l'économie ».
De son côté, Lu Dongfu, directeur général de China Railway Corp, a déclaré que la Chine disposait du réseau de chemin de fer le plus avancé au monde et du réseau à grande vitesse le plus développé, mais qu'il restait un problème majeur, à savoir sa répartition inégale.
Selon M. Lu, il est nécessaire de renforcer les zones de faiblesse dans la construction des chemins de fer dans les anciennes bases révolutionnaires, les zones isolées et frontalières et les zones touchées par la pauvreté des régions centrales et occidentales du pays, et d'accélérer un certain nombre de grands projets tels que le chemin de fer Sichuan-Tibet, afin d'améliorer le réseau ferroviaire actuel.
La ligne de chemin de fer Sichuan-Tibet, longue de 1 700 km, devrait desservir Chengdu, capitale de la province du Sichuan, en passant par Ya'an et Kangding, puis entrer par Qamdo et Nyingchi, dans la région autonome du Tibet, avant d'arriver à Lhasa, la capitale régionale. Deuxième voie ferrée au Tibet après la ligne Qinghai-Tibet, la voie ferrée Sichuan-Tibet traversera le sud-est du plateau Qinghai-Tibet, l'une des régions les plus géologiquement actives du monde.
Alors que la construction a débuté en 2014 sur deux parties plus faciles de la ligne entre Lhasa et Nyingchi et entre Chengdu et Ya'an, la section Nyingchi-Ya'an traverse une zone complexe d'avalanches, de glissements de terrain, de tremblements de terre, de chaleur, de grottes karstiques et de ruisseaux souterrains. La ligne à grande vitesse Chengdu-Ya'an a été mise en service le mois dernier.
La China Railway Corp a annoncé qu'elle achèverait l'étude de faisabilité de la section d'ici juin et que les travaux de construction devraient démarrer d'ici la fin septembre. Une fois le chemin de fer Sichuan-Tibet achevé, il ne faudra plus que 13 heures pour aller à Lhassa depuis Chengdu, Chongqing ou Xi'an.