Le secrétaire général des Nations unies appelle à une "nouvelle vision" de l'égalité des sexes et des droits des femmes

Investir dans les femmes et respecter leurs droits humains est le moyen le plus sûr de renforcer les communautés, les entreprises et les pays et d'atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030, a déclaré vendredi le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres .

Dans ses remarques faites à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, le chef de l'ONU a appelé à "une nouvelle vision de l'égalité et des opportunités afin que la moitié de la population mondiale puisse contribuer au succès du monde entier".

M. Guterres a déclaré que l'égalité des sexes et les droits des femmes sont fondamentaux pour relever de nombreux défis auquel fait face le monde, tels que le changement climatique et les conflits armés.

"Des progrès remarquables" en matière de droits et de leadership des femmes ont été réalisés au cours des dernières décennies, mais ces progrès sont loin d'être constants et ont provoqué une réaction d'un patriarcat enraciné, a-t-il ajouté.

"L'égalité des sexes est fondamentalement une question de pouvoir. Nous vivons toujours dans un monde dominé par les hommes. Notre culture, dominée par les hommes, a ignoré, fait taire et opprimé les femmes pendant des siècles, voire des millénaires", a encore dit M. Guterres.

La représentation politique des femmes dans les parlements du monde entier est inférieure à 25%. Aux niveaux les plus bas, elle tombe à 9%. Par ailleurs, le Global Media Monitoring Project a révélé que dans le monde, un quart seulement des sujets d'actualité sont des femmes et le plus souvent en tant que victimes plutôt qu'en tant que leaders, a-t-il ajouté.

Malgré les succès et les réussites des femmes, leurs voix sont toujours fréquemment négligées et leurs opinions ignorées. Il est donc essentiel d'augmenter le nombre de femmes décisionnaires, a déclaré M. Guterres, concluant en disant "Nous ne devons pas céder le terrain gagné au fil des décennies. Nous devons faire pression pour un changement global, rapide et radical".