Dernière mise à jour à 08h51 le 11/04
Le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi a confié mardi que son pays avait essayé d'empêcher les Etats-Unis de classer le corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC) d'Iran comme "organisation terroriste".
"Nous avons tenté de bloquer la décision d'inclure l'IRGC sur la liste du terrorisme et contacté le roi Abdallah de Jordanie, ainsi que les gouvernements américain et égyptien", a-t-il confié lors d'une conférence de presse à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire.
"Nous leur avons expliqué que cette décision pourrait avoir un impact négatif sur l'Irak et toute la région et qu'une telle escalade risquait de perturber davantage cette région", a poursuivi M. Mahdi.
"Nous avons dit à l'Iran et aux Etats-Unis que nous ne voulions pas que l'Irak soit une terre de conflits", a-t-il ajouté.
M. Mahdi réagissait à la désignation lundi par les Etats-Unis de l'IRGC comme une "organisation terroriste étrangère", une décision qui pourrait compliquer davantage la situation au Moyen-Orient.
L'Iran a répliqué le même jour en classant le Commandement central des Etats-Unis (CENTCOM) et toutes les forces qui lui sont affiliées comme "groupe terroriste".
Un peu plus tôt dans la journée, le président irakien Barham Saleh avait reçu à Bagdad le commandant du CENTCOM, le général Kenneth McKenzie, appelant à une baisse de la tension au Moyen-Orient.