Dernière mise à jour à 09h36 le 27/04
La période de campagne électorale pour les élections générales du 28 avril en Espagne a pris fin vendredi afin de permettre aux citoyens une journée de réflexion avec le vote ce dimanche.
Bien que les sondages prédisent une victoire du Parti socialiste espagnol (PSOE) du Premier ministre Pedro Sanchez, avec 26 à 30 % des voix, il est peu probable que son parti parvienne à dégager une majorité suffisamment nette pour diriger seul le Parlement espagnol.
En conséquence, M. Sanchez devra conclure un accord avec le parti de gauche Unidos Podemos ou le parti de centre-droit Ciudadanos.
M. Sanchez, qui terminera sa campagne par un rassemblement à Valence, a laissé entendre qu'il préfèrerait conclure un accord de coalition avec Unidos Podemos, toutefois lors de deux débats télévisés mardi et mercredi soir il n'a pas exclu la recherche d'un accord avec Ciudadanos.
Selon la plupart des sondages, une alliance entre le PSOE et Unidos Podemos contraindrait encore M. Sanchez à obtenir le soutien de partis nationalistes régionaux, tels que le Parti nationaliste basque (PNV), tandis qu'un accord PSOE-Ciudadanos pourrait obtenir suffisamment de voix au total pour obtenir la majorité des sièges.
Le dirigeant du Ciudadanos, Albert Rivera, qui prévoit également de conclure sa campagne à Valence, semble avoir exclu cette option. M. Rivera a indiqué qu'il ne souhaitait pas former de coalition avec le PSOE parce que M. Sanchez a discuté avec les nationalistes catalans plus tôt cette année dans une tentative avortée pour faire adopter ses propositions budgétaires par le Congrès espagnol.
Le dirigeant du Ciudadanos semble préférer un accord avec le mouvement de droite Parti populiste (PP), dirigé par Pablo Casado, même si une alliance Ciudadanos-PP manquerait aussi probablement de suffrages pour parvenir à une majorité.
Cette campagne est également marquée par le mouvement Vox sur le paysage politique espagnol, qui a imposé sa présence de manière remarquable alors qu'il n'avait remporté que 47 000 voix lors des élections de juin 2016. Ce parti, qui suit une ligne politique anti-immigration, anti-féministe mais pro-unité espagnole, pourrait jouer un rôle déterminant dans le scrutin de ce dimanche.
Selon les premiers éléments disponibles, la participation devrait être élevée ce dimanche, grâce à une météo favorable. Le service des postes espagnol a dû traiter 1,2 million de demandes de vote par la poste.
Les forts taux de participation sont traditionnellement favorables à la gauche en Espagne, toutefois il n'y a aucune garantie que ce sera le cas dimanche, et le résultat reste très difficile à prévoir.