Dernière mise à jour à 09h04 le 24/06
Les Etats-Unis ont lancé des cyberattaques visant des systèmes de contrôle de missiles iraniens après que l'Iran a abattu jeudi dernier un drone de surveillance américain, ont rapporté samedi des médias américains.
Citant des sources proches du dossier, le Washington Post a rapporté que ces cyberattaques, approuvées par le président américain Donald Trump, ont réussi à désactiver des systèmes informatiques iraniens servant à contrôler le lancement de roquettes et de missiles.
D'après le quotidien, le Cybercommandement des Etats-Unis a lancé ces attaques jeudi soir, en coordination avec le Commandement central américain (CENTCOM).
Le gouvernement américain a par ailleurs mis en garde samedi des responsables du secteur informatique contre d'éventuelles cyberattaques venues d'Iran.
Le président Trump a confirmé vendredi avoir annulé des représailles militaires prévues contre l'Iran dix minutes avant l'heure prévue, expliquant que les pertes potentielles évaluées à 150 morts côté iranien n'étaient "pas proportionnelles" à la perte d'un drone américain.
Il n'a cependant pas exclu de futures frappes militaires contre l'Iran, indiquant samedi à des journalistes que l'option militaire "est toujours sur la table jusqu'à ce que les problèmes soient résolus".
M. Trump a souligné à maintes reprises que Washington ne permettrait pas à Téhéran de se doter de l'arme nucléaire.
De son côté, l'armée iranienne a mis en garde Washington contre toute action militaire contre son pays, affirmant qu'elle provoquerait alors "une réaction écrasante et coûterait très cher aux Etats-Unis", a rapporté samedi l'agence de presse iranienne Tasnim.
L'armée américaine avait confirmé jeudi qu'un drone RQ-4 Global Hawk avait été abattu par un missile iranien sol-air mercredi vers 23h35 GMT dans l'espace aérien international. Mais l'Iran a assuré que ce drone abattu dans le sud du pays avait franchi son espace aérien.
Ce nouvel incident a encore exacerbé les tensions entre Washington et Téhéran, déjà aggravées depuis l'attaque de deux pétroliers la semaine dernière en mer d'Oman.