Dernière mise à jour à 08h28 le 04/07
Le Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est "scandalisé" par les frappes aériennes nocturnes qui ont touché un centre de détention de migrants à l'est de Tripoli, la capitale libyenne, a déclaré mercredi son porte-parole Stéphane Dujarric.
Le Secrétaire général a condamné dans les termes les plus forts cet "horrible incident", qui a tué au moins 44 migrants et réfugiés, a indiqué le porte-parole, ajoutant que M. Guterres présentait ses plus sincères condoléances aux familles des victimes, et souhaitait un prompt rétablissement aux blessés.
Le Secrétaire général a appelé à une enquête indépendante sur cet incident, afin de s'assurer que les coupables soient traduits en justice. Il a souligné que les Nations unies avaient par le passé communiqué les coordonnées exactes de ce centre de détention à toutes les parties en Libye, a indiqué M. Dujarric.
Antonio Guterres a également rappelé à toutes les parties qu'elles avaient l'obligation - en vertu du droit humanitaire international - de prendre toutes les précautions possibles pour éviter ou réduire au minimum les pertes en vies humaines, les blessures infligées aux civils et les dégâts aux biens publics civils, et de s'abstenir de toute attaque directe contre les civils.
Cet incident montre qu'il est urgent de fournir à tous les migrants et réfugiés un abri sûr jusqu'à ce que leurs demandes d'asile soient traitées ou qu'ils soient rapatriées dans leur pays d'origine, a-t-il ajouté. "Le Secrétaire général réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat en Libye et à un retour au dialogue politique".
La Libye est en proie à des violences et à une instabilité politique croissantes depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.