Dernière mise à jour à 08h58 le 04/07
Les 751 nouveaux eurodéputés font fait leur entrée au Parlement de Strasbourg, sur fond de tensions.
C'est la fin du bipartisme au Parlement européen. Les conservateurs du Parti Populaire Européen (PPE) et les sociaux-démocrates (S&D), ne détiennent plus la majorité absolue. Ils comptent respectivement 182 et 154 eurodéputés dans l'hémicycle de Strasbourg.
Le groupe Renew Europe devient la troisième force en présence avec 108 élus, suivi par les écologistes qui comptent 75 eurodéputés. Ils sont talonnés de près par le groupe d'extrême-droite "Identité et Démocratie", avec 73 membres.
Ces derniers, qui affichaient leur ambition de créer un grand groupe eurosceptique au Parlement, ne peuvent masquer leur échec. Les eurodéputés du PiS au pouvoir en Pologne ainsi que ceux du Brexit Party de Nigel Farage et du parti du Premier ministre hongrois Viktor Orban, ont refusé de les rejoindre.
La première session plénière de cette neuvième mandature du Parlement européen s'est ouverte mardi à Strasbourg sur fond de tensions qui animent l'Union européenne depuis plusieurs années déjà. Plusieurs milliers de Catalans se sont rassemblés hier devant l'institution pour protester contre l'impossibilité de Carles Puigdemont, Toni Comin et Oriol Junqueras d'occuper les mandats auxquels ils ont pourtant été élus le mois dernier. En cause, l'absence de ces derniers à la prestation de serment qui a eu lieu mi-juin en Espagne et obligatoire selon la loi espagnole pour devenir eurodéputé. Si Oriol Junqueras est en prison en Espagne, Carles Puigdemont et Toni Comin sont réfugiés en Belgique et ne souhaitent pas se rendre dans leur pays de peur d'êtres arrêtés. Pour rappel, ils sont accusés de sécession par le gouvernement espagnol après l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, jugé illégal et anticonstitutionnel par Madrid.
Une vingtaine de députés britanniques pro-Brexit se sont fait remarquer lors de la session inaugurale du Parlement. Lors du l'exécution de l'hymne européen par un orchestre, ces derniers ont tourné le dos au président de séance en signe de protestation, malgré le rappel à l'ordre du président sortant du Parlement, Antonio Tajani.