Dernière mise à jour à 10h12 le 24/04
"Pendant que la communauté internationale met tout en œuvre pour élaborer un nouveau vaccin contre le COVID-19 à un rythme jamais vu auparavant, nous ne pouvons prendre le risque de perdre la bataille de la protection pour tous et partout contre les maladies à prévention vaccinale. Faute de vaccination, elles reviendront en force", a déclaré jeudi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
A la veille de la Semaine mondiale de la vaccination organisée du 24 au 30 avril, l'OMS met en garde contre le fait que la fermeture des services de vaccination durant la pandémie de COVID-19 risque d'entraîner le retour en force des maladies que des vaccins efficaces et sans danger peuvent prévenir.
Selon l'OMS, en cas d'interruption des services de vaccination, même pour de courtes durées dans des situations d'urgence, le risque augmente de voir apparaître des flambées de maladies à prévention vaccinale, comme la rougeole et la poliomyélite.
En 2018, environ 20 millions d'enfants dans le monde - plus d'un sur dix - n'ont pas reçu un vaccin essentiel, comme ceux contre la rougeole, la diphtérie et le tétanos. Du reste, près de 13 millions d'enfants n'ont jamais reçu le moindre vaccin, ce qui les expose, eux et leurs communautés, au risque de contracter des maladies et d'en mourir.
La rougeole reste une menace omniprésente, en particulier si les taux de vaccination diminuent fortement. Une résurgence fait naître de nouvelles inquiétudes pour 2020, notamment si, du fait du COVID-19, les taux de vaccination chutent en raison d'un retard ou d'une suspension des activités de vaccination planifiées. En outre, les flambées de poliomyélite, de diphtérie et de fièvre jaune sont également très préoccupantes.
Tandis que la riposte au COVID-19 se poursuit, les pays doivent prendre dès à présent des mesures pour préserver les services de vaccination afin de contenir autant que possible les flambées épidémiques et de réduire le nombre de décès, a souligné l'OMS.