Dernière mise à jour à 09h12 le 07/07
Le nouveau gouvernement français qui doit marquer le tournant du quinquennat d'Emmanuel Macron a été dévoilé lundi dans la soirée. Au total 31 ministres et ministres délégués (14 hommes et 17 femmes) composent le nouvel attelage gouvernemental qui sera complété d'ici fin de semaine par la nomination de secrétaires d'Etat.
Parmi ces ministres figurent de nouveaux visages à l'instar de l'ancienne écologiste - qui a ralliée le camp majorité - Barbara Pompili, nommée ministre de la Transition écologique et numéro 3 du gouvernement. Une nomination en réponse à la percée des écologistes aux dernières élections municipales, selon plusieurs observateurs.
L'autre nomination surprise est celle de l'avocat Eric Dupont-Moretti au ministère de la Justice. M. Moretti, qui est sans étiquette politique, est l'un des pénalistes français le plus médiatisé et surtout connu pour sa liberté de ton.
Roselyne Bachelot, femme de droite, ancienne ministre sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, signe également son retour après s'être retirée de la politique. Elle a été nommée ministre de la Culture.
Plusieurs ministres ont été maintenus. Il s'agit notamment de Jean-Yves Le Drian au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Florance Parly, ministre des Armées, Olivier Véran ministre des Solidarités et de la Santé ou encore Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance.
Parmi les départs du gouvernement figurent les compagnons de première heure du président Emmanuel Macron, dont Christophe Castaner, remplacé au ministère de l'Intérieur par Gérald Darmanin, précédemment ministre du Budget.
M. Castaner était dernièrement au centre de la polémique depuis ses annonces contre le racisme au sein des forces de l'ordre suite aux nombreuses manifestations contre le racisme et les violences policières.
Sibeth Ndiaye, ancienne porte-parole du gouvernement et très proche du président Macron, ne figure pas dans la nouvelle équipe pour "convenance personnelle", a-t-elle déclaré lundi soir à la presse.
La composition de ce nouveau gouvernement est diversement appréciée par les observateurs et les opposants. Robert Zarader, analyste politique, trouve surprenant ce casting du gouvernement à deux ans de l'élection présidentielle.
"Ce n'est pas un gouvernement beaucoup plus politique que le précédent, alors qu'on s'attendait avoir un rééquilibrage entre la personnalité de Jean Castex, technicien du terroir, et le gouvernement qui aurait pu être un peu plus politique", a indiqué M. Zarader sur la chaîne BFMTV.
Les opposants au régime d'Emmanuel Macron ne s'attendent à aucun changement avec ce gouvernement. C'est un "jeu de chaises musicales" qui "ne fera pas oublier l'essentiel : l'échec de la politique menée depuis trois ans, la défaite cinglante aux Municipales et l'incapacité d'Emmanuel Macron à tracer un cap", a twitté le leader de Les Républicains (droite) Chritian Jacob.