La RPDC réitère son refus de mener davantage de pourparlers avec les Etats-Unis

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) ne souhaite pas s'entretenir en face-à-face avec les Etats-Unis et a exhorté la Corée du Sud à s'abstenir de toute ingérence dans ses affaires, a réaffirmé mardi un haut diplomate de la RPDC.

"Une fois de plus, nous le disons clairement : nous n'avons aucune intention de nous asseoir en face des Etats-Unis", a déclaré Kwon Jong Gun, directeur général du département des Affaires américaines au ministère des Affaires étrangères de la RPDC, dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle KCNA.

M. Kwon réitérait une déclaration faite plus tôt par Choe Son Hui, première vice-ministre des Affaires étrangères de la RPDC, qui avait affirmé le week-end dernier que la RPDC n'avait aucun intérêt à tenir un autre sommet RPDC-Etats-Unis avant l'élection présidentielle américaine prévue pour novembre, réfutant ainsi une proposition formulée mercredi dernier par le président sud-coréen Moon Jae-in.

"Le temps nous dira si ses efforts seront couronnés de succès ou s'il ne fera que subir un échec et un camouflet", a déclaré M. Kwon, faisant référence à la proposition de Séoul.

M. Kwon a également demandé au dirigeant sud-coréen de ne pas devenir un "interventionniste qui a de nouveau fait part de son intention d'arbitrer à tout moment entre la RPDC et les Etats-Unis".

Le gouvernement sud-coréen semble "avoir des problèmes d'audition ou être guidé par l'habitude de toujours parler en sa propre faveur" car il n'y a pas eu de changement dans ses efforts pour servir de médiateur dans un sommet RPDC-Etats-Unis, a ajouté M. Kwon.

La déclaration a été publiée alors que l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la RPDC Stephen Biegun est attendu mardi à Séoul pour des entretiens avec son homologue sud-coréen. M. Biegun a récemment estimé qu'il était peu probable qu'un sommet RPDC-Etats-Unis ait lieu avant l'élection présidentielle américaine en novembre, citant la propagation du COVID-19 comme une raison.

Le dirigeant suprême de la RPDC, Kim Jong Un, et le président américain Donald Trump se sont rencontrés trois fois en 2018 et 2019. Mais les pourparlers sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne entre la RPDC et les Etats-Unis sont en suspens après que le sommet de Hanoï de février 2019 entre les deux chefs d'Etat s'est conclu sans accord.