La RPDC réinstalle des haut-parleurs dans les zones proches de la frontière avec la Corée du Sud

La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a réinstallé des haut-parleurs dans les zones proches de la frontière avec la Corée du Sud, ont rapporté lundi plusieurs médias locaux.

Une source militaire sud-coréenne anonyme aurait déclaré que la RPDC installait des haut-parleurs le long des zones de première ligne intercoréennes depuis dimanche après-midi.

Les haut-parleurs de propagande avaient été démantelés après que le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant de la RPDC Kim Jong Un eurent convenu de leur démantèlement lors de leur premier sommet en avril 2018 dans le village frontalier de Panmunjom.

L'agence de presse officielle de la RPDC, KCNA, a rapporté plus tôt dans la journée que le pays distribuerait bientôt 12 millions de tracts vers la Corée du Sud pour "lui faire payer cher son crime".

"A la date du 22 juin, divers équipements et moyens de distribution de tracts, dont plus de 3.000 ballons de différents types capables de disperser des tracts jusqu'au plus profond de la Corée du Sud, ont été préparés", selon l'agence.

Pyongyang a récemment coupé toutes les lignes de communication avec Séoul et fait sauter le bureau de liaison intercoréen près de la frontière avec la Corée du Sud pour protester contre la dispersion de tracts anti-RPDC par des transfuges depuis l'autre côté de la frontière.

Le ministère sud-coréen de l'Unification a déclaré dans un communiqué qu'il était très regrettable que la RPDC annonce son plan d'envoi de tracts anti-Corée du Sud à grande échelle, appelant Pyongyang à abandonner immédiatement le plan.

Le ministère a déclaré que ces actes étaient une violation flagrante des accords intercoréens aggravant les mauvaises pratiques plutôt que de les résoudre, notant que de tels actes ne seraient d'aucune aide pour restaurer la paix dans la péninsule coréenne et développer des relations intercoréennes.

Il a noté que le gouvernement sud-coréen avait soigneusement réprimé la dispersion de tracts anti-RPDC dans les zones frontalières, appelant la RPDC à mettre fin à tout acte susceptible d'aggraver la situation.