Dernière mise à jour à 10h00 le 18/06
Un haut responsable de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré mercredi que son gouvernement ne s'assiérait pas avec les autorités sud-coréennes et qu'"il n'y aurait ni échange ni coopération à l'avenir".
"Nous n'avons aucune intention de nous asseoir avec les autorités du Sud qui ne nous évoquent que dégoût et sentiments déplaisants", a déclaré Jang Kum Chol, directeur du département du front uni du Comité central du Parti des travailleurs de Corée (PTC), dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle KCNA.
"C'est pour cette raison que nous avons commencé à supprimer les moyens de contact entre le Nord et le Sud", a-t-il indiqué.
Pyongyang a coupé toutes les lignes de communication avec Séoul il y a une semaine et a rasé mardi à l'explosif le bâtiment du bureau de liaison commun dans la zone industrielle de Kaesong, près de la frontière avec la Corée du Sud, pour protester contre l'envoi de tracts critiquant les dirigeants du Nord.
Le bureau de liaison avait été créé en septembre 2018, dans le cadre de la déclaration de Panmunjom signée par les deux parties lors du premier sommet entre le dirigeant de la RPDC Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in, qui s'est tenu le 27 avril 2018.
Critiquant les autorités sud-coréennes ont essayé de rejeter la faute sur Pyongyang, M. Jang a également estimé que "nous n'avons jamais peur de quelque responsabilité que ce soit, car il n'y a rien à mettre en œuvre ni aucun avenir pour les relations Nord-Sud".
"Dans la crise actuelle, nous nous trouvons chanceux car nous avons pu vérifier une fois de plus la conclusion selon laquelle l'ennemi reste l'ennemi, après tout", a-t-il souligné dans le communiqué.
Dans le même ordre d'idées, Pyongyang a rejeté mercredi "catégoriquement" une proposition de Séoul de lui faire parvenir des envoyés spéciaux pour apaiser les tensions actuelles dans la péninsule.