La Corée du Sud exprime ses profondes inquiétudes vis-à-vis des plans d'action militaire de la RPDC

Le ministère sud-coréen de la Défense a exprimé mercredi dans un communiqué ses profondes inquiétudes vis-à-vis des plans d'action militaire annoncés par l'armée de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Ces plans d'action militaire vont entièrement à l'encontre des accords intercoréens, dont l'accord militaire global signé entre les deux parties en septembre 2018 à l'issue du sommet de Pyongyang entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant suprême de la RPDC Kim Jong Un, a-t-il déclaré.

Ces actions sont susceptibles de réduire à néant deux décennies d'efforts conjoints et de résultats obtenus par les deux pays pour améliorer leurs relations et maintenir la paix dans la péninsule coréenne, selon le communiqué.

Si la RPDC met en œuvre ces plans, elle en paiera certainement le prix, a souligné le ministère.

L'armée sud-coréenne maintient une position défensive ferme tout en surveillant de près 24 heures sur 24 les opérations des forces de la RPDC, a-t-il indiqué, ajoutant que l'armée continuera ses efforts pour éviter une escalade des tensions militaires intercoréennes.

L'état-major général de l'Armée populaire coréenne (APC) de la RPDC a annoncé plus tôt dans la journée ses plans détaillés d'action militaire qui doivent encore être soumis à l'approbation de la Commission militaire centrale du Parti des travailleurs de Corée (PTC).

Dans le cadre de ces plans, des unités régimentaires et des sous unités dotées de la puissance de feu nécessaire seront déployées dans la zone touristique du mont Kumgang et dans la zone industrielle de Kaesong, les deux plus importants symboles de la coopération intercoréenne qui ont été fermées durant la période précédente de confrontation.

La RPDC restaurera les postes de garde, qui avaient été retirés de la zone démilitarisée dans le cadre de l'accord militaire intercoréen de 2018, et reprendra toutes sortes d'exercices militaires réguliers dans les régions situées à proximité de la frontière intercoréenne.

Le bureau de liaison intercoréen situé dans le complexe industriel de la ville frontalière de Kaesong, ouvert en septembre 2018 pour permettre une communication 24 heures sur 24 entre la Corée du Sud et la RPDC, a été rasé à l'explosif mardi par cette dernière.

La démolition du site a eu lieu trois jours après que Kim Yo Jong, première vice-directrice du département du Comité central du PTC et sœur cadette de Kim Jong Un, avait menacé d'en donner l'ordre en signe de protestation contre les tracts de propagande anti-RPDC distribués de l'autre côté de la frontière par des ONG sud-coréennes et des transfuges du Nord.