Dernière mise à jour à 09h21 le 20/08
La commission du Renseignement du Sénat américain a publié mardi le dernier volume de son rapport d'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016, mettant en exergue de nombreux contacts entre l'équipe de campagne de Donald Trump et des personnalités russes.
Ce rapport de près de 1.000 pages confirme les conclusions de l'ancien procureur spécial Robert Mueller selon lesquelles le gouvernement russe s'était engagé dans "un effort agressif et multiforme pour influencer ou tenter d'influencer les résultats de la présidentielle" de novembre 2016.
Il indique également que la Russie avait considéré l'équipe de transition du président élu de l'époque, Donald Trump, comme inexpérimentée et cherché à exploiter cette lacune.
"La Russie et d'autres pays ont profité de l'inexpérience de l'équipe de transition, de son opposition claire à la politique de l'administration Obama et de la volonté de M. Trump d'approfondir ses liens avec la Russie pour entretenir des canaux non officiels par lesquels la Russie pourrait mener sa diplomatie", accuse ainsi le rapport.
Le document note que les liens proches entre Paul Manafort et Donald Trump ont donné l'opportunité aux services de renseignement russes d'exercer une influence sur la campagne Trump et d'obtenir des informations confidentielles. M. Manafort a été directeur de campagne de M. Trump en 2016.
La commission, cependant, n'a pas conclu que l'équipe de campagne de Donald Trump s'était engagée dans une conspiration coordonnée avec le gouvernement russe.
Elle "n'a trouvé absolument aucune preuve que le candidat de l'époque Donald Trump ou sa campagne fraternisaient avec le gouvernement russe pour s'ingérer dans l'élection de 2016", a indiqué le sénateur républicain Marco Rubio, président par intérim de la commission, dans un communiqué.
De même, l'enquête du procureur Mueller n'a trouvé aucune preuve de collusion entre l'entourage de M. Trump avec la Russie, mais "a trouvé de nombreux liens entre le gouvernement russe et le personnel de campagne de Donald Trump", avait écrit Robert Mueller dans une tribune parue en juillet dans le Washington Post.