Dernière mise à jour à 09h57 le 02/09
Selon l'agence de presse américaine Associated Press (AP), la crédibilité de deux grandes organisations de santé américaines a été mise en doute après qu'elles aient pris des décisions controversées concernant le nouveau coronavirus en raison d'éventuelles pressions politiques.
Stephen Hahn, le directeur de l'Administration américaine des denrées et des médicaments (FDA), a surestimé l'effet thérapeutique d'une thérapie plasmatique pour le COVID-19 autorisée par son agence, s'attirant ainsi les critiques des scientifiques, qui soutiennent qu'elle en a exagéré les effets bénéfiques, a révélé AP samedi.
Selon la même source, les Centres américains de prévention et de contrôle des maladies (CDC) ont discrètement révisé leurs directives, suggérant qu'un nombre davantage restreint d'Américains avaient besoin de passer des tests de dépistage.
"Je me fais du souci pour la crédibilité de la FDA et des CDC, en particulier à un moment où la capacité du gouvernement fédéral à assurer la santé publique devrait être une priorité pour tous les décideurs politiques", a témoigné Daniel Levinson, un ancien inspecteur général du département de la Santé et des Services sociaux, cité par AP.
Les responsables de l'administration Trump ont annoncé mercredi que le groupe de travail de la Maison Blanche sur le virus avait révisé les directives des CDC en matière de tests pour "refléter les preuves actuelles" sans donner davantage de détails, a indiqué l'agence.
Selon les nouvelles directives des CDC, les personnes qui ont été en contact étroit avec des patients atteints de COVID-19 n'ont pas à se faire tester si elles ne se sentent pas malades.
Cela constitue une violation manifeste du consensus scientifique d'après lequel des tests à grande échelle sont nécessaires pour enrayer la pandémie, a affirmé AP.