Dernière mise à jour à 10h03 le 11/01
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, s'est entretenu dimanche soir avec le premier vice-ministre sud-coréen des Affaires étrangères Choi Jong Kun, en visite officielle en Iran, et a exigé la libération des avoirs en devises de l'Iran gelés dans ce pays.
"Pendant environ deux ans et demi, les banques sud-coréennes ont gelé illégalement les avoirs en devises de l'Iran, invoquant la crainte des sanctions américaines", a déclaré M. Araqchi lors de la réunion, selon l'agence de presse iranienne IRNA.
Le plan d'action de la Corée du Sud n'a pas d'autre raison que la "soumission" aux "politiques d'extorsion" de Washington, ce qui n'est "pas acceptable", a-t-il ajouté.
Faisant référence à plusieurs cycles de négociations infructueux récemment tenus entre les deux pays, M. Araqchi a indiqué que l'Iran estime que ses avoirs avaient été gelés "davantage en raison d'un manque de volonté politique de la part du gouvernement sud-coréen que des sanctions iniques de Washington".
Le diplomate iranien a exhorté la Corée du Sud à trouver un mécanisme pour résoudre le problème, notant qu'il s'agissait de la première priorité dans les relations entre les deux pays.
En réponse à une demande d'aide de M. Choi concernant la saisie du pétrolier sud-coréen Hankuk Chemi dans le Golfe le 4 janvier, M. Araqchi a précisé qu'il ne s'agissait que d'une question technique liée à la pollution de l'environnement et que le processus judiciaire avait déjà commencé.
Pour sa part, M. Choi a souligné que son voyage en Iran était un signe que son pays attachait de l'importance à la question des avoirs iraniens.
La Corée du Sud entend restaurer la confiance dans les relations bilatérales en 2021 en résolvant les problèmes existant entre les deux pays, a-t-il ajouté.