Dernière mise à jour à 09h00 le 14/05
Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi que le gouvernement russe n'était pas responsable de la cyberattaque récemment commise contre Colonial Pipeline, mais a indiqué qu'il soulèverait la question de la cybercriminalité au cours de ses discussions avec le président russe Vladimir Poutine.
"Nous ne pensons pas - je le souligne, nous ne pensons pas - que le gouvernement russe ait été impliqué dans cette attaque", a affirmé M. Biden dans ses remarques sur l'attaque informatique qui a pris pour cible le groupe Colonial Pipeline.
"Mais nous avons de bonnes raisons de croire que les criminels qui ont commis cette attaque vivent en Russie. Nous sommes en communication directe avec Moscou au sujet de la nécessité pour les pays responsables de prendre des mesures décisives contre les réseaux de rançongiciels", a-t-il ajouté.
"Je pense avoir lu le rapport du FBI de manière détaillée, et ils déclarent (...) qu'il n'était pas, que le gouvernement (russe) n'était pas (derrière cette attaque)", a répondu M. Biden aux journalistes qui lui demandaient si M. Poutine était ou non responsable de l'attaque.
Le FBI a confirmé lundi que DarkSide, un groupe criminel basé en Europe de l'Est, était responsable de l'attaque au rançongiciel qui a forcé Colonial Pipeline à fermer son réseau de plus de 8.800 km d'oléoduc.
Interrogé sur la date à laquelle les Etats-Unis prendraient des mesures contre les gouvernements qui autorisent ce genre de cybercriminalité, M. Biden a déclaré qu'il convenait de respecter les normes et pratiques internationales afin d'amener les gouvernements concernés à agir contre ces activités criminelles.
"Je pense que c'est l'un des sujets que j'aborderai avec le président Poutine", a-t-il affirmé.
M. Biden a annoncé la semaine dernière qu'il prévoyait de rencontrer M. Poutine lors de son voyage en Europe en juin, lorsqu'il participera au sommet du Groupe des Sept (G7) au Royaume-Uni, puis au sommet de l'OTAN à Bruxelles, en Belgique.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré un peu plus tôt cette semaine que la Russie saluait l'initiative des Etats-Unis d'organiser un sommet entre les dirigeants des deux pays en juin.
Les relations entre Washington et Moscou ont été tendues ces dernières années. Les deux pays sont fortement divisés sur l'Ukraine, les droits de l'homme et les questions de cybersécurité, et se sont mutuellement accusés d'ingérence dans leurs affaires intérieures respectives.