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(COVID-19) La théorie d'une fuite de laboratoire avancée par Sharri Markson fortement remise en question en Australie, selon la presse

Xinhua | 23.07.2021 08h15

Les sources et les intentions de la journaliste australienne Sharri Markson, qui défend l'hypothèse selon laquelle la COVID-19 se serait échappée d'un laboratoire de Wuhan, ont été fortement remises en question par divers experts et professionnels de la presse, selon un article publié dans The Guardian.

Lorsque le premier reportage de Mme Markson a été publié en 2020, l'émission Media Watch d'ABC a mis en doute son authenticité, citant notamment des experts affirmant qu'il n'existait aucune preuve que le nouveau coronavirus soit sorti d'un laboratoire, a indiqué cet article publié le 13 juillet.

Bien que les reportages de Mme Markson aient trouvé un terrain fertile dans les cercles pro-Trump et d'extrême-droite aux Etats-Unis, ses sources et ses intentions sont sujettes à caution.

Son article de suivi sur son "dossier plein de révélations fracassantes", qui occupe six pages dans le Daily Telegraph, aurait soi-disant donné du poids à la théorie de la fuite de laboratoire. Il a cependant suscité de nombreuses critiques de la part d'autres médias, ce "dossier" s'étant finalement avéré n'être qu'un résumé d'informations publiquement accessibles.

Cette histoire, qui a été amplifiée par les médias américains - le New York Post l'a notamment qualifiée de "dossier accablant divulgué par l'alliance du renseignement Five Eyes" - a été rejetée par ABC comme s'appuyant sur un "non-reportage".

Le professeur Dominic Dwyer, un virologue australien, a déclaré que la presse australienne avait été rattrapée par des préoccupations politiques plutôt que scientifiques.

Il a lui-même fait partie de l'équipe d'enquête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a révélé en janvier qu'une fuite de laboratoire était peu probable, et que le virus était sans doute arrivé jusqu'à l'homme via des chauves-souris ou des pangolins.

La complexité de la science rend sa compréhension difficile pour les médias, notamment pour les reporters généralistes, les journalistes spécialisés étant de plus en plus rares, a-t-il ajouté.

"Et nous avions un président qui favorisait toutes sortes de théories non prouvées. Cela place les politiciens adverses en position défensive, si bien qu'ils attaquent plutôt que d'essayer d'évaluer les preuves", a-t-il déclaré.

(Rédacteurs :Ying Xie, Yishuang Liu)
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