Dernière mise à jour à 09h00 le 10/11
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi que la politique occidentale envers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord avait mené à l'actuelle crise des réfugiés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne.
Des milliers de réfugiés se rassemblent du côté biélorusse de la frontière en vue d'entrer en Pologne puis d'atteindre l'Allemagne pour y demander l'asile.
M. Lavrov a critiqué l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et l'Union européenne (UE) pour avoir tenté d'imposer une "vie meilleure" aux citoyens des pays d'origine des migrants à l'aide des modèles occidentaux.
Il a souligné que la situation devait être résolue dans le cadre du droit international humanitaire et a appelé l'UE à ne pas faire du "deux poids, deux mesures".
"Pourquoi l'UE a-t-elle alloué des fonds quand les réfugiés venaient de Turquie pour qu'ils y restent ? (...) Pourquoi serait-ce impossible d'aider les Biélorusses également ?"
Le chef de la diplomatie russe a estimé que la responsabilité de la gestion de la crise des réfugiés incombait uniquement à ceux qui l'avaient causée.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a décrit la situation à la frontière Pologne-Biélorussie comme "alarmante" et a insisté sur l'importance cruciale de permettre à ces réfugiés de vivre en bonne santé.
Mardi également, le président russe Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko ont discuté de la crise des réfugiés au cours d'un entretien téléphonique.