Dernière mise à jour à 09h45 le 05/11
A la fin de l'automne, des millions d'hectares de forêts de peupliers du comté de Shaya, dans le sud de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine), sont dans leur meilleure saison, et plus de 1,9 million d'hectares de champs de coton sont en train d'être récoltés dans la campagne.
Dans l'une des dunes de sable du canton de Gaizikumu, dans le comté de Shaya, des parcelles de plantes désertiques tolérantes au sel, dont certaines atteignent quatre ou cinq mètres de haut, poussent vigoureusement. Sous les haloxylon ammodendrons (un arbuste dicotylédone aux feuilles réduites à des épines vertes) jaunis, de nombreux travailleurs fouillent le sol sablonneux près des racines, comme archéologues chargés d'explorer le « trésor » souterrain.
Après avoir creusé environ 10 cm de sable de la surface, certains endroits révèlent des objets en forme de colonne ressemblant à des pousses de bambou : les cistanches salines. Cette herbe chinoise, connue sous le nom de « ginseng du désert », parasite les racines des plantes du désert et constitue une culture économique pour lutter contre le sable.
Une cistanche saline fraîchement creusée sous un haloxylon ammodendron. (Zhang Zhongkai / Xinhua)
Selon Wang Guangguo, ouvrier de récolte, le creusement des cistanches salines est un travail technique, et ils constituent une « équipe professionnelle » qui peut en récolter plus de 200 kilos par jour.
La zone désertique du comté de Shaya représente environ 80 % de la superficie totale du comté. Afin de lutter contre le sable, le gouvernement local encourage activement les travaux de boisement depuis de nombreuses années et a introduit le capital social pour participer aux projets de contrôle du sable et de verdissement.
Song Yong, secrétaire du Parti du Bureau des forêts et des prairies du comté de Shaya, a indiqué que la zone de contrôle du sable du comté avait atteint 52 000 mu, avec plus de 10 000 mu de cistanches salines greffés, et que le taux de couverture forestière était passé de 6,9 % à la fin du 12e Plan quinquennal à 7,14 % aujourd'hui.
Une forêt d'haloxylon ammodendron dans le désert du Taklamakan, dans le sud du comté de Shaya (photo prise par drone). (Liu Yuzhu / Xinhua)
Les plus de 10 000 mu de forêt de d'haloxylon ammodendron sont le résultat de 10 ans de lutte contre le sable menée par l'entreprise Moxin du comté de Shaya. Aux yeux de Huang Tong, 36 ans, directeur général de l'entreprise, tout comme le nom qu'il a donné à son entreprise, le désert peut aussi produire de « l'or ».
Selon Huang Tong, aujourd'hui, il y a beaucoup moins de jours sablonneux et poussiéreux dans plusieurs villages proches de la forêt.
Au fur et à mesure que l'ampleur de la plantation de forêts de contrôle des sables s'accroît, la demande de main-d'œuvre pour les projets écologiques a permis de créer des emplois locaux et des avantages sociaux de plus en plus évidents.
Des ouvriers chargent et transportent des cistanches salines (photo prise par drone). (Liu Yuzhu / Xinhua)
Le haloxylon ammodendron a un goût amer et salé, mais son rhizome parasite de cistanche saline a un goût légèrement sucré. Après les avoir plantés dans le désert pendant 10 ans, Huang Tong a déclaré que le travail est « difficile », mais qu'il continuera d'en planter.