Dernière mise à jour à 09h36 le 23/11
Le financement de l'aide à l'Afghanistan atteint son objectif au moment où les besoins de secours augmentent, tandis que les Nations Unies ont averti que les systèmes bancaire et financier du pays sont au bord de l'effondrement, a déclaré lundi un porte-parole de l'ONU.
"Les prêts non productifs sur le marché du crédit sont passés d'environ 30 % fin 2020 à 57 % en septembre de cette année", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole en chef du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, citant un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Alors que la ruée vers les banques pour retirer l'épargne se poursuit, le PNUD prévoit que la base des dépôts devrait diminuer jusqu'à 40 % d'ici la fin de l'année, a noté M. Dujarric, ajoutant que les indicateurs du rapport sont un avertissement signalant que les systèmes bancaire et financier afghans sont au bord de l'effondrement.
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a pour sa part déclaré que la réponse humanitaire en Afghanistan s'intensifie avec un financement amélioré et un accès à une aide vitale. Mais les besoins et les vulnérabilités augmentent et dépassent la capacité des humanitaires à atteindre les personnes en crise.
L'appel éclair pour l'Afghanistan est toutefois entièrement financé, a encore indiqué M. Dujarric. Il avait demandé 606 millions de dollars pour aider 11 millions de personnes les plus démunies au cours des quatre derniers mois de l'année.
"Nous sommes reconnaissants pour les généreuses contributions de la communauté des donateurs", a-t-il déclaré. "Cependant, tous les engagements financiers n'ont pas été traduits en actions sur le terrain, en raison des défis du système financier au milieu de la crise de trésorerie et de liquidités", a-t-il conclu.