Le président de la Chambre libanaise exhorte les entreprises énergétiques étrangères à reprendre les forages en mer

Le président de la Chambre libanaise, Nabih Berri, a exhorté jeudi trois sociétés énergétiques française, italienne et russe à reprendre leurs travaux d'exploration dans les eaux territoriales libanaises sans céder aux pressions extérieures, a rapporté l'Agence nationale de presse du Liban.

"Il n'y a aucune excuse pour arrêter de travailler au Liban, d'autant plus que les entreprises travaillent dans une zone maritime qui n'est pas contestée", a déclaré M. Berri.

L'année dernière, le français Total, l'italien Eni et le russe Novatek ont achevé des forages exploratoires dans le Bloc 4 au large des côtes du Liban. Ils n'ont cependant pas trouvé de gisement commercialement exploitable d'hydrocarbures.

Les forages prévus dans le Bloc 9, dont une partie se trouve dans des eaux disputées avec Israël, ont quant à eux été reportés au 22 octobre 2022 en raison de la pandémie de COVID-19, selon l'Agence libanaise du pétrole.

L'appel de M. Berri à Total, Eni et Novatek à commencer l'exploration du Bloc 9 survient après la récente décision israélienne de charger la société américaine Halliburton de forer trois à cinq puits dans le champ gazier de Karish, situé près d'une frontière maritime contestée avec le Liban.

En 2020, Israël et le Liban ont entamé des négociations parrainées par les Etats-Unis sur la démarcation de leurs frontières maritimes, mais les pourparlers se sont interrompus lorsque le Liban a émis de nouvelles revendications, élargissant la zone contestée de 860 km2 à 2.300 km2 pour inclure une partie du gisement de Karish Nord.

L'envoyé américain à l'énergie, Amos Hochstein, se rendra au Liban la semaine prochaine pour tenter de relancer les négociations indirectes entre les deux pays sur la démarcation de leurs frontières maritimes, a révélé M. Berri.